Tour Pey-Berland de Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour

Tour Pey-Berland de Bordeaux

  • Place Pey-Berland
  • 33000 Bordeaux
Tour Pey-Berland de Bordeaux
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Tour Pey-Berland de Bordeaux
Crédit photo : Olivier Aumage - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

La Tour : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Tour Pey-Berland

La tour Pey-Berland, campanile de la cathédrale Saint-André, est située à Bordeaux et porte le nom de l'archevêque Pey Berland. Après des projets en 1429, 1436 et 1438, la construction fut entreprise en 1440, date inscrite sur un contrefort de la face nord, et la première pierre y fut posée par Pey Berland le 13 octobre. Le maître d'œuvre Jehan de l'Espinet dirigea les travaux en 1466 probablement jusqu'au niveau du tambour de la flèche, puis la construction fut interrompue ; on ignore quand l'édifice fut achevé. Couronnée d'un clocher et restée isolée du reste de la cathédrale, la tour fut vendue comme bien national pendant la Révolution et transformée en fabrique de plombs de chasse et en magasin à fourrage. Redevenue édifice religieux par décret du 29 juin 1851, elle fut rachetée par le cardinal Donnet ; la flèche, détruite pendant la Révolution, fut reconstruite et surmontée en 1863 de la statue de Notre-Dame d'Aquitaine réalisée par Jean‑Alexandre Chertier. La flèche avait par ailleurs été abattue par une tempête en 1667. Les cloches principales furent installées en 1853 et la tour a fait l'objet d'une restauration en 2002. Classée parmi les monuments historiques dès 1862, elle figure également, comme élément de la cathédrale, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Propriété de l'État, la tour est gérée et ouverte au public par le Centre des monuments nationaux. Sa sculpture est richement travaillée ; au sommet se trouve une statue dorée de la Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame d'Aquitaine. Cette Vierge, tournée vers Saint-Raphaël d'Avensan dans le Médoc, rappelle l'origine de Pey Berland. La tour abrite un bourdon réputé de plus de huit tonnes. L'isolement de la tour, fréquent en Gironde, visait à prévenir la transmission des vibrations des cloches à la cathédrale, édifiée sur un sol marécageux, même si la tour était autrefois reliée à la cathédrale par les maisons des chanoines, selon une coutume répandue dans l'ouest de la France. Un étroit escalier à vis de 233 marches conduit à la terrasse qui entoure la flèche ; celle-ci se trouve à environ cinquante mètres du sol. La base de la statue est située à soixante mètres et la statue mesure six mètres de hauteur. Une inscription latine en hexamètres, incrustée sur la face nord, rappelle la fondation de la tour et la pose du premier bloc par Pierre, archevêque de Bordeaux. Le texte, orthographié à la manière médiévale avec des abréviations et des variations, commence par le mot disquadram, terme rare et surprenant. Ce vocable a donné lieu à des interprétations contrastées : certains y voient une indication d'irrégularité de la base, d'autres ont proposé la lecture bisquadram, « deux fois carrée », mais l'inscription porte bien un D et la base de la tour n'est pas octogonale. Une traduction rapproche le sens général des vers : « Qui que tu sois qui portes un regard bienveillant sur cette tour non‑carrée, dont après 1440 fut entreprise la construction sous d'heureux auspices la veille des Nones d'octobre : sache qu'elle est aussi haute que la distance où jaillit la fontaine proche. Pierre, archevêque de Bordeaux, en posa le premier bloc ; que sa population s'en réjouisse à jamais. »

Liens externes