Tour Raspail à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne

Tour Raspail

  • 94200 Ivry-sur-Seine
Propriété d’un établissement public communal

Période

3e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les parties suivantes de la tour Raspail, située 4 rue Raspail, sur la parcelle n°153, figurant au cadastre section AN : les façades et les toitures, le hall d’entrée et les sept paliers desservant les ascenseurs , situés dans le bloc central, tels que délimités par un liseré rouge sur les plans annexés à l’arrêté : inscription par arrêté du 24 juin 2021

Origine et histoire

La tour de logements sociaux Raspail a été conçue en 1963 et construite entre 1966 et 1968 par l’architecte Renée Gailhoustet, qui a assuré la coordination de l’opération de rénovation du centre-ville d’Ivry-sur-Seine de 1962 à son achèvement en 1987, en partie conjointement avec Jean Renaudie. Sa construction découle du premier plan-masse adopté en juillet 1962, qui prévoyait, selon les principes d’un urbanisme sur dalle, de répartir les fonctions dans sept tours alternant avec de petites barres. Cinq tours ont finalement été réalisées, dont quatre par Gailhoustet ; le reste du projet a été profondément renouvelé à partir de 1969 selon les principes d’un urbanisme en nappe et d’une architecture pyramidale portés par Renaudie. La tour Raspail comprend 80 logements de type ILN, des commerces et des bureaux aux deux premiers niveaux, six logements-ateliers d’artiste individuels et un atelier collectif au dernier niveau, ainsi qu’un toit-terrasse aménagé à l’origine en jardin collectif. Fortement nourrie par le modèle de l’unité d’habitation de Marseille de Le Corbusier, elle est construite en béton apparent et s’inscrit dans une esthétique brutaliste. Le bâtiment se compose de deux corps rectangulaires disposés parallèlement de part et d’autre du bloc de circulation. Ses façades sont rythmées par une alternance de loggias et de fenêtres en bandeau. L’agencement des appartements est original : les plus grands adoptent majoritairement une distribution en semi-duplex sur trois niveaux de plancher, inédite dans le logement social, créant une sensation d’espace et favorisant la circulation de la lumière, tandis que les ateliers d’artistes sont traités en duplex.

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