Tour Romaine de Strasbourg dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain

Tour Romaine de Strasbourg

  • 47, 49 Rue des Grandes Arcades
  • 67000 Strasbourg
Tour Romaine de Strasbourg
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Tour Romaine de Strasbourg
Crédit photo : Denis Helfer - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Cavalier 11 : caserne en totalité, traverses, abris et magasin à poudre, caponnière cuirassée ; porte de guerre en totalité ; cavalier 15 : façades de la caserne et de l'atelier d'artillerie, magasin à poudre de guerre ; caponnière, courtine et traverses - abris entre cavaliers 15 et 16 ; cavalier 16 : caserne en totalité, atelier d'artillerie, magasin à poudre de guerre, traverses - abris ; cavalier 17 : traverses - abris, poterne, locaux enterrés, caponnière, corps de garde, atelier d'artillerie, magasin à poudre de guerre, magasin frigorifique et son matériel technique, mur de l'ancien tunnel des voies ferroviaires ; les magasins à matériel d'artillerie (Wagenhaüser) n° 8, 9, 10, 11 et 13 ; pour l'ensemble de secteur, la volumétrie de la fortification, crêtes d'artillerie, places d'armes des casernes ; leurs fossés et talus (cad. 46 01 et 123, rue de Koenigshoffen ; 47 89, chemin des Glacis, fossé des Remparts, 90, chemin des Glacis, 91 et 92, rue Georges-Wodli ; 75 38, rue de la Gare Marchandise ; 86 49 et 50, rue Jacques Kablé) : inscription par arrêté du 2 avril 2009

Origine et histoire de la Tour Romaine

Le front fortifié nord et nord‑ouest de Strasbourg, édifié par l'Empire allemand entre 1875 et 1878, illustre l'abandon du système dit « néo‑prussien » au profit d'un système polygonal simplifié, conçu en liaison avec la ceinture de forts détachés. Chaque élément de ce front se présente sous la forme d'un bastion à cavalier organisé selon une succession d'éléments défensifs. Du côté extérieur se trouve un fossé en eau, puis une levée de terre qui forme le talus et porte la courtine et la crête d'artillerie. La partie basse du talus est équipée d'une caponnière, parfois cuirassée, assurant le tir de flanquement au ras du fossé. Vers l'intérieur, la masse de terre abrite des casernes et des locaux techniques : ateliers d'artillerie et magasin à poudre sont disposés du côté de la gorge. Des bâtiments annexes, destinés au stockage du matériel d'artillerie, limitent la place d'armes des casernes et complètent l'organisation logistique de chaque bastion. L'ensemble répond aux principes de la fortification polygonale allemande de la fin du XIXe siècle : talus herbeux, fossé inondable et dispositifs permettant l'installation d'artillerie et le cantonnement des garnisons. Certaines caponnières furent protégées par des plaques de cuirasse métallique fournies par l'industrie anglaise et posées à la fin des années 1870, afin d'accroître la résistance aux projectiles. Ces ouvrages s'insèrent dans le vaste dispositif défensif destiné à protéger la ville élargie de Strasbourg et à maintenir l'agresseur hors de portée du noyau urbain. Le front nord et nord‑ouest constitue ainsi un des éléments visibles de la réorganisation militaire et urbaine menée par les autorités allemandes après 1871.

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