Origine et histoire
Tournerie du bois de Saint-Même sise à Saint-Même-Le-Bas
En août 1905, Pierre Francillon demande l'autorisation de détourner les eaux du Guiers-Vif pour y installer une tournerie de bois ; l'autorisation est délivrée en janvier 1906. Il exploite l'atelier avec ses frères et leur neveu, et certaines archives indiquent que la famille possédait déjà une tournerie à Saint-Même-le-Haut, créée en 1882 par les quatre frères Francillon. En 1905, Jean, Pierre, François et leur neveu Jean-Joseph fondent la tournerie de Saint-Même d'en Bas, qui produit alors gourdes, étuis et boîtes pour les pharmaciens et les parfumeurs ainsi que des protections pour flacons ; l'atelier emploie trois à quatre personnes à ses débuts. Cette tournerie constitue un exemple rare d'artisanat du bois utilisant l'énergie hydraulique et conservé in situ. Située dans le département de l'Isère, elle jouxte le hameau de Saint-Même d'en Bas dépendant de la commune de Saint-Pierre-d'Entremont en Savoie, séparé de l'atelier par le Guiers-Vif qui marque la limite entre les deux départements. Un atelier « moderne » destiné à la menuiserie et à la charpente a été construit au XXe siècle à une dizaine de mètres de l'atelier historique. L'édifice en bois est équipé de scies et de tours initialement entraînés par une roue à aubes, puis par une turbine utilisant l'énergie du Guiers-Vif ; à l'extérieur, un treuil permettait de remonter les grumes depuis le coteau opposé. La tournerie est labellisée Patrimoine en Isère et inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis le 11 septembre 2015. Elle est ouverte au public lors des journées du patrimoine, avec visite de l'atelier historique et de l'atelier moderne situé en face. Des photographies intérieures et extérieures existent, et les sources mentionnées incluent le portail de l'Isère et le portail de l'industrie.