Tours de Chignin en Savoie

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour

Tours de Chignin

  • RN6 Tours de Chignin
  • 73800 Chignin
Tours de Chignin
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Crédit photo : Florian Pépellin - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Les tours de Chignin et le site archéologique dont elles font partie (cad. A 27 à 29, 32, 35, 36, 38, 45 à 48, lieudit Bourdeau, 70, 81 BND, lieudit Montagny, 134, lieudit Les Tours) : inscription par arrêté du 18 février 1991

Origine et histoire des Tours

Le site archéologique de Chignin se situe sur la commune de Chignin en Savoie et comprend les vestiges d'un ancien camp retranché, inscrits aux monuments historiques par arrêté du 18 février 1991. Il occupe un plateau à environ 600 mètres à l'ouest-nord-ouest de l'église du bourg, aux lieux-dits Bourdeau, Montagny et Les Tours, dominant la route de Chambéry. Le site s'étend sur quatre hectares et comprenait sept tours-résidences du XIIe siècle, un village fortifié appelé le Villard et une église castrale. Quatre tours étaient carrées, deux circulaires et une a disparu; elles étaient reliées par des courtines flanquées de petites tours rondes et complétées par trois ouvrages avancés, dont les tours de l'Héroda, de la Platière et de la Fontaine. Les premières mentions signalent à Chignin un château et une chapelle vers 1100; au cours du XIIIe siècle la seigneurie se démembrant, plusieurs héritiers firent élever des tours. L'enceinte générale du site aurait été close à l'initiative d'Amédée V de Savoie et élevée entre 1233 et 1253. Le site connut des occupations militaires successives : par les Français en 1690, comme quartier général de Victor-Amédée II au début du XVIIIe siècle lors d'un conflit avec la France, puis une nouvelle occupation en 1792 par les troupes sardes. Des campagnes de relevés archéologiques menées en 1983 et 1985 par Bernard Demotz et ses étudiants ont démontré la cohérence de l'ensemble fortifié. La Biguerne, ou Clos Saint-Anthelme, livre les premières mentions seigneuriales avec Pierre vers 1088 et Hardouin de Chignin aux alentours de 1070-1080; Saint-Anthelme, né à la Biguerne en 1107, fut prieur de la Grande Chartreuse puis évêque de Belley. La seigneurie de la Biguerne passa ensuite par diverses familles et transactions, parmi lesquelles les Alamand, les Caluse, les Ruffin, les Carron, les Favier et les d'Oncieu; les Chartreux la relevèrent et firent construire une nouvelle chapelle en 1877 conçue par l'architecte Pierre Bossan. Après plusieurs cessions au XXe siècle, la Société du Clos Saint-Anthelme, représentée par Magdeleine de Buttet, y établit une maison de repos (fondée par Magdeleine de Buttet, ancienne infirmière en chef), qui fermera en 1972; la commune acquit la chapelle et ses abords en 2005, tandis qu'une partie du site reste en propriété privée. La tour de la Place, ou tour des Archers, appartint à la famille de La Place jusqu'au XIXe siècle; la maison forte qui l'accompagnait fut détruite en 1711 par des reîtres lors de la guerre de Succession d'Espagne. La tour de la Place est une tour carrée dont subsistent trois niveaux sur quatre; elle mesure aujourd'hui 18 mètres de haut, offre un espace intérieur d'environ 3 mètres de côté et présente des murs épais de 2 mètres; une porte en plein cintre s'ouvre au premier niveau et des baies éclairent les étages. La tour Corraz, ronde et dressée sur un tertre, compte deux étages et figure parmi les plus ruinées; on y distingue encore deux portes cintrées et, au nord, les vestiges d'une tour carrée qui la complétait. La tour de Bourdeau, la plus septentrionale, est une tour carrée arasée aux murs épais de 1,50 m; elle conservait trois étages et, aux premiers niveaux, des fragments de cheminée et des meurtrières; à proximité subsistent les restes d'un logis avec une cave voûtée. La tour de Montagny, dite du Villard, est une tour ronde située au point le plus élevé du plateau; très étroite (3,50 m de diamètre hors œuvre) et haute de deux étages, elle a des murs de 2 mètres d'épaisseur, un rez-de-chaussée défendu par deux archères et un premier niveau éclairé par une grande fenêtre dont subsistent les bases d'embrasure. La Poype était déjà en ruines au milieu du XVIIIe siècle; une maison moderne y a été construite en réutilisant des murs anciens. La tour de Verdun, à l'angle sud-est, est une tour quadrangulaire de 8,80 × 9,30 m, haute de trois étages sur rez-de-chaussée avec des murs d'1,60 m; elle est bâtie en pierres de taille assisées et présente, à partir du premier étage, des pierres d'angle en tuf ainsi que les traces d'une cheminée. La tour de la Fontaine a disparu; elle se situait sur un méplat au lieu-dit Mollard de la Tour. La maison forte de Lerodaz, ou l'Héroda, possède des murs d'1,20 m d'épaisseur mais a fait place à une habitation moderne; elle était en possession d'une dame Duchatel en 1792 et figure aux Quenard en 1936. La tour de la Platière appartenait aux seigneurs de La Place et passa vers 1697 à Aynard de Villeneuve.

Liens externes