Estimation traditionnelle 1500-1000 av. J.-C. (≈ 1250 av. J.-C.)
Période traditionnelle estimée pour la construction du tumulus.
1950 av. J.-C.
Datation au carbone 14
Datation au carbone 14 1950 av. J.-C. (≈ 100 av. J.-C.)
Datation d'un prélèvement de bois issu du coffre monoxyle.
Octobre 1897
Fouilles archéologiques
Fouilles archéologiques Octobre 1897 (≈ 1897)
Fouilles menées par Paul Aveneau de La Grancière.
21 août 1972
Classement historique
Classement historique 21 août 1972 (≈ 1972)
Classement au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Tumulus de Saint-Fiacre (cad. C 164) : classement par arrêté du 21 août 1972
Personnages clés
Paul Aveneau de La Grancière
Archéologue ayant fouillé le tumulus en 1897.
Origine et histoire du Tumulus de Saint Fiacre
Le tumulus de Saint‑Fiacre, tumulus armoricain situé à Melrand (Morbihan), mesure 50 m de diamètre et 5 m de haut. Daté de l'Âge du Bronze, il est traditionnellement estimé entre 1500 et 1000 av. J.-C.; un prélèvement de bois issu du coffre monoxyle a donné une datation au carbone 14 autour de 1950 av. J.-C. (+/- 135). Il a été fouillé en octobre 1897 par Paul Aveneau de La Grancière et classé au titre des monuments historiques le 21 août 1972. Un amas de pierres s'élève en cône vers le centre (galgal) ; à 12 mètres vers l'intérieur, un menhir marque le départ d'une enceinte semi‑circulaire d'une grande régularité qui encadre, du sud au nord, tout le côté ouest de la sépulture. Cette enceinte, d'une épaisseur d'une seule pierre, est constituée de deux assises juxtaposées et superposées de blocs de granit d'environ 0,20 m d'épaisseur, chaque pierre étant courbée pour former l'arc ; l'amoncellement de pierres sert de contrefort. Au centre, la chambre sépulcrale a des parois maçonnées en pierres sèches, des pierres plates disposées en encorbellement et une couverture formée par une énorme dalle. L'aire funéraire comprenait successivement le sol naturel, une couche d'argile compacte et foulée, un dallage en pierres plates, puis un plancher de chêne sur lequel reposait une couche de résidus incinérés. Dans cette couche incinérée ont été recueillis seize armes en bronze, une plaquette‑amulette en écaille et des fragments d'un vase en bronze ; la poignée en saule de l'un des poignards était entièrement incrustée de petits clous d'or et le pommeau semble avoir été également incrusté. À côté du vase figuraient les armes les plus précieuses, dont une épée au manche de bronze et une autre lame à la poignée de bois entièrement décorée de chevilles d'or. Dans la tranchée de fouille ont aussi été trouvés de nombreux percuteurs, un petit menhir‑idole en diorite et un fragment provenant de pierres creusées utilisées pour concasser le grain. Cette sépulture par incinération est interprétée comme celle d'un chef puissant ; le mobilier recueilli est conservé au musée d'Oxford.