Tumulus de Tumiac à Arzon dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Tumulus

Tumulus de Tumiac à Arzon

  • Thumiac Lotissement Jules César
  • 56640 Arzon
Tumulus de Tumiac à Arzon
Tumulus de Tumiac à Arzon
Tumulus de Tumiac à Arzon
Tumulus de Tumiac à Arzon
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Tumulus de Tumiac à Arzon
Tumulus de Tumiac à Arzon
Tumulus de Tumiac à Arzon
Tumulus de Tumiac à Arzon
Crédit photo : Stéphane Batigne - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

Butte de Thumiac ou de César (cad. E 51 à 54) : classement par arrêté du 12 mars 1923

Origine et histoire du Tumulus de Tumiac

Le tumulus de Tumiac, dit aussi butte de Thumiac ou de César, est un tumulus mégalithique situé à Arzon, sur la presqu'île de Rhuys (Morbihan). Sa grande visibilité lui a valu le surnom de butte de César, la tradition l'associant à un observatoire de Jules César lors de la guerre contre les Vénètes en 56 av. J.-C. Le site est connu depuis le XIXe siècle et a fait l'objet d'explorations documentées en 1853, lorsque Louis Galles et le docteur Alfred Fouquet y découvrirent une cavité après l'ouverture d'une tranchée, puis en 1934, lors de nouvelles fouilles conduites par Zacharie Le Rouzic. Le cratère visible aujourd'hui au sommet correspond au trou vertical pratiqué lors de l'investigation de 1853. Le tumulus est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 12 mars 1923. Lors de la campagne de 1934, Le Rouzic fit creuser une galerie d'accès à la chambre et posa une dalle de couverture en ciment pour en consolider la voûte ; l'accès intérieur est désormais interdit au public en raison de l'instabilité du monument. Le tumulus appartient aux grands tumulus dits « carnacéens » et présente une forme conique de 55 mètres de diamètre à la base et d'environ 15 mètres de hauteur, avec un volume estimé à 16 000 m3. Il est entièrement artificiel et se compose d'un cairn dolménique recouvert d'une épaisse couche de vase, elle-même surmontée d'une mince couche de terre et de pierres mêlées. Le cairn renferme un dolmen légèrement décentré vers l'est ; ce monument mesure 4,80 mètres de longueur et comprend un court couloir orienté est-sud-est, large de 1,50 à 1,80 mètre, et une chambre quadrangulaire de 2,40 mètres de côté dont la hauteur varie entre 1,50 et 1,75 mètre. La chambre est limitée par trois orthostates — une en gneiss et deux en granulite — placés aux côtés ouest, nord et sud ; ces dalles-supports portent des gravures en creux constituées de traits et de cercles, et l'ensemble est couvert d'une unique dalle en quartz. Le couloir est recouvert de deux dalles appuyées sur des murs en pierres sèches, dont l'une est brisée en son milieu, fracture correspondant à l'entrée de la cavité signalée en 1853. Galles mentionnait un dallage de pierres plates au sol de la chambre, observation que Le Rouzic n'a pas retrouvée en 1934 ; étant fermé de tous côtés, le dolmen se rapproche d'un grand coffre mégalithique. Dans l'angle extérieur sud-ouest de ce coffre, Le Rouzic découvrit une ouverture donnant sur un second coffre plus petit, long de 1,60 m, large de 0,80 m et haut de 1,80 m, construit en maçonnerie sèche et couvert par encorbellement. Le Rouzic a avancé que le cairn pourrait renfermer d'autres coffres périphériques similaires. Le monument n'avait pas été violé avant ces explorations et le mobilier recueilli en 1853, complété par les trouvailles de 1934, est abondant : il comprend 32 haches (six en chloromélanite, vingt-quatre en fibrolithe, une en aphanite et une en feldspath), trois colliers en callaïs totalisant 237 perles, des éclats de hache, une corne de bovin retravaillée et deux petits fragments de poterie, l'un noir et l'autre rouge. Ces objets sont conservés au musée archéologique de Vannes, qui conserve également une planche aquarellée de 1867 représentant une parure, réalisée par Léon Davy de Cussé.

Liens externes