Tumulus des Mousseaux de Pornic en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Tumulus

Tumulus des Mousseaux de Pornic

  • Rue des Mousseaux
  • 44210 Pornic
Tumulus des Mousseaux de Pornic
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Tumulus des Mousseaux de Pornic
Tumulus des Mousseaux de Pornic
Crédit photo : Elisecoline - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Les vestiges et le sol du cairn des Mousseaux, de la butte du Moulin de la Motte et des tombes des trois squelettes (à l'exclusion des bâtiments en élévation) , anciennement dénommés "dolmen sous tumulus" (cad. domaine public, non cadastré ; CX 75, 76, 90) : classement par liste de 1889, précisé par arrêté du 22 juin 2006

Origine et histoire du Tumulus des Mousseaux

Le tumulus des Mousseaux est un cairn mégalithique situé sur la colline qui domine la Noëveillard à Pornic (Loire-Atlantique). Il occupe un plan trapézoïdal de 18 sur 14 mètres et conserve une élévation de 1,90 mètre ; couvert originellement de pierres et de terre, il devait atteindre environ 5 mètres. La structure comporte trois enceintes trapézoïdales en pierre sèche qui entourent deux tombes transeptées s’ouvrant vers le sud-est, en direction du lever du soleil au solstice d’hiver. Les deux entrées, distantes de 4,70 mètres, laissent entrer la lumière solaire au solstice d’hiver ; le rayonnement atteint l’entrée sud-est à neuf heures du matin. Les chambres funéraires sont construites en blocs de grès provenant du Pays de Retz ou de la baie de Bourgneuf, tandis que les pierres du cairn sont des micaschistes extraits sur place.

La tombe A, dans la partie sud du cairn, est un exemple typique de tombe transeptée : une allée couverte mène à une chambre terminale quadrangulaire de 7,5 m2 et deux chambres latérales de 3 et 3,45 m2, formant une composition symétrique évoquant une croix de Lorraine. La tombe B est dissymétrique et ne comporte qu’une seule chambre latérale ; sa chambre terminale est plus petite (5 m2). Cette dissymétrie a été interprétée comme une contrainte technique liée à la conception du tumulus qui aurait engendré un espace central perdu et augmenté la surface du cairn. Devant les façades, le remplissage a livré du matériel lithique, de la céramique et des traces d’habitat.

Le site a attiré l’attention des antiquaires et archéologues dès le XIXe siècle : P. Grelier le décrit en 1825 comme un monticule d’origine humaine avec deux « grottes ». En 1837, un dénommé Charpentier déblaya partiellement les cavités et mit au jour des fragments de poterie, des ossements d’animaux et une hache triangulaire en calcaire d’environ 20 cm. En 1839, l’inspecteur des Monuments historiques François Verger reprit les fouilles et releva d’autres tessons, des os d’animaux, une gouge et une hache polie en serpentine. Une campagne de fouilles plus récente, conduite par Jean L’Helgouach et Henri Poulain entre 1975 et 1977, a permis de retrouver devant les murs de façade des poteries (bols, bouteilles, coupes) attribuées au Chasséen ; ces céramiques sont aujourd’hui présentées au musée Dobrée de Nantes. Le matériel lithique mis au jour comprend des éclats de débitage en silex et quartzites.

Le monument a été classé au titre des monuments historiques en 1889 et réinscrit en 2006. Des photographies et relevés montrent la façade avant et arrière, les chambres terminales A et B, ainsi que l’effet lumineux produit au solstice d’hiver. Par ailleurs, le site des « Trois Squelettes », mentionné localement, comprend au moins quatre tombes à couloir, dont l’une conserve une dalle gravée.

Liens externes