Tumulus du Ruyk à Locmariaquer dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Tumulus

Tumulus du Ruyk à Locmariaquer

  • Kerpenhir
  • 56740 Locmariaquer
Tumulus du Ruyk à Locmariaquer
Tumulus du Ruyk à Locmariaquer
Tumulus du Ruyk à Locmariaquer
Tumulus du Ruyk à Locmariaquer
Tumulus du Ruyk à Locmariaquer
Tumulus du Ruyk à Locmariaquer
Tumulus du Ruyk à Locmariaquer
Tumulus du Ruyk à Locmariaquer
Tumulus du Ruyk à Locmariaquer
Crédit photo : Gerhard Haubold - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Tumulus avec dolmen du Mamé-er-Hroëk dit aussi du Ruyk (cad. S 487) : classement par liste de 1889

Origine et histoire du Tumulus du Ruyk

Le tumulus du Mané-er-Hroëk, dit aussi tumulus du Ruyk, est un monument mégalithique situé à Locmariaquer, dans le Morbihan. Fouillé par René Galles en 1863, il a livré une chambre funéraire intacte contenant un mobilier néolithique d'une grande richesse. Le tumulus est classé au titre des monuments historiques depuis la liste de 1889. De forme ellipsoïdale, il semble avoir été coupé en deux selon son grand axe nord‑ouest/sud‑est ; il mesure environ 100 m de long, 60 m de large et 10 m de haut, pour un volume estimé à quelque 20 000 m3. Une couche de terre d'environ 0,40 m recouvre un cairn de pierres en vrac sous lequel se trouve la chambre funéraire. Celle‑ci, assimilable à un grand coffre mégalithique, fait 4 m d'est en ouest, 3 m du nord au sud, avec une hauteur sous dalle de 1,72 m au centre. La chambre est délimitée par des murs de grandes pierres sèches et couverte par deux dalles de couverture surmontées d'une troisième ; le sol est dallé de grandes pierres plates. Le dallage est divisé en deux par une rangée de pierres peu épaisses posées sur chant et traversant le coffre jusqu'au sol naturel, et l'accès actuel correspond à un aménagement moderne. Dans le cairn, Galles mit au jour une stèle parallélépipédique en granite, parfaitement plane, d'environ 1,20 m de longueur, 0,40 m de largeur et 0,20 m d'épaisseur ; seuls les côtés avaient été égalisés et légèrement arrondis, et une face porte des gravures. Après la fouille la stèle fut scellée à l'intérieur de la chambre, mais la partie inférieure gauche de sa face a été volée en 1993. Deux menhirs associés au Mané‑er‑Hroëk se trouvent à une cinquantaine de mètres au sud‑est du tumulus. Dans la couche superficielle qui recouvrait le cairn, Galles recueillit un petit mobilier d'époque romaine comprenant onze médailles, des grains de collier en verre et en terre cuite colorée, des débris de bronze et des fragments d'un vase romain. La chambre, découverte inviolée, renfermait notamment un grand anneau en jadéite de 93 mm de diamètre extérieur, 83 mm de diamètre intérieur et 7 mm d'épaisseur, sur lequel reposait la pointe d'une hache en jadéite de 350 mm de long. Près de la hache figuraient deux grosses pendeloques en jaspe vert, puis une hache en jade blanc et une autre pendeloque de jaspe ; au total Galles recueillit neuf pendeloques en jaspe, quarante‑cinq grains de collier en callaïs, cent un haches polies en fibrolithe, trois silex très tranchants et beaucoup de charbon de bois. Ces objets sont conservés dans les collections de la Société polymathique du Morbihan et au musée d'histoire et d'archéologie de Vannes. Le tumulus, qui forme une éminence artificielle à l'embouchure de la rivière d'Auray près de la pointe de Kerpenhir, porte en breton le nom Mané er Hroëck, « colline de la fée ». Selon la tradition, une femme, aidée par une vieille dame qui se révéla être une fée, entassa des pierres pour voir plus loin et put ainsi apercevoir la voile du bateau de son fils revenu de mer.

Liens externes