Usine pharmaceutique Raspail à Arcueil

Photo de Usine pharmaceutique Raspail à Arcueil

Crédit photo : Sanao - Sous licence Creative Commons

Propriété de la commune

Frise chronologique

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1800

1900

2000

1840

Développement des médicaments

1858

Fondation de la société

Années 1860

Construction de l'orangerie

Années 1870

Construction de la demeure

Années 1880

Construction de l'usine

1950

Rachat de l'entreprise

1981

Rachat par la municipalité

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments de l'usine, à l'exception des appentis (appentis dit chaufferie longeant le bâtiment B et appentis de la seconde cour) ; la distillerie en totalité (bâtiment F) ; le sol des deux cours (cad. G 206) : inscription par arrêté du 9 juin 2000

Personnages clés


François Vincent Raspail	Fondateur de la société et développeur des médicaments à base de camphre.
Émile Raspail	Fils de François Vincent Raspail, responsable de la construction de l'usine et maire d'Arcueil.
Ulysse Gravigny	Architecte probable de l'usine et concepteur de l'hôtel de ville d'Arcueil.

Origine et histoire de l'Usine pharmaceutique Raspail

La société Raspail, fondée en 1858, commercialisait des médicaments à base de camphre développés dans les années 1840 par François Vincent Raspail ; leur mise sur le marché fut assurée par son fils Émile via la maison Raspail. D'abord produits rue du Temple à Paris, ces médicaments furent ensuite fabriqués à Arcueil dans des bâtiments probablement édifiés par Émile Raspail dans les années 1880, peut-être d'après des élévations d'Ulysse Gravigny. Émile fit construire dans les années 1870 une demeure à Arcueil (ISMH en 1993). L'usine fut édifiée peu après la maison, sur une parcelle contiguë de 1 920 m² et sur une seconde parcelle de l'autre côté de la rue. Les bâtiments sont en brique et métal, à l'exception de l'orangerie et du pavillon du gardien, déjà présents sur le terrain et datés des années 1860. Émile, qui fut également maire, fit construire un nouvel hôtel de ville par Ulysse Gravigny ; l'analogie stylistique entre la demeure et l'hôtel de ville laisse supposer que Gravigny pourrait être l'architecte de l'usine. L'entreprise resta dans la famille jusqu'en 1950, année de son rachat par les établissements Erven Lucas Bols, fabricants de liqueurs dites "hygiéniques". En 1963, elle passa à la Société Métropolitaine Gras Frères (Anis Gras). Après la cessation d'activité, la municipalité racheta les locaux en 1981 en vue d'une reconversion en lieu pluriculturel. Les installations intérieures ont disparu, rendant aujourd'hui impossible de connaître la fonction originelle de chacun des bâtiments. Les bâtiments situés aux 54-56 conservent une vocation commerciale.