Usine sucrière Darboussier

Usine sucrière Darboussier

  • 97110 Pointe-à-Pitre
Usine sucrière Darboussier
Usine sucrière Darboussier
Usine sucrière Darboussier
Usine sucrière Darboussier
Usine sucrière Darboussier
Usine sucrière Darboussier
Usine sucrière Darboussier
Usine sucrière Darboussier
Crédit photo : Aristoi - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1867
Achat des terrains
4 avril 1869
Inauguration de l'usine
1928
Cyclone dévastateur
1980
Fermeture de l'usine
10 mai 2015
Inauguration du Mémorial ACTe
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le bâtiment administratif de l'usine, ancien siège de la SIAPAP (cad. AP 175) : inscription par arrêté du 20 avril 2006

Personnages clés

Jean Darboussier Commerçant installé au XVIIIe siècle, ancien propriétaire de l'habitation-sucrerie.
Ernest Souques Industriel ayant acheté les terrains et créé l'usine centrale en 1869.
Jean-François Cail Fondateur de la Société industrielle de la Pointe-à-Pitre avec Ernest Souques.

Origine et histoire

L'usine sucrière Darboussier, située en bord de baie à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), occupe le site de l'ancienne habitation-sucrerie de Jean Darboussier, commerçant installé au XVIIIe siècle. L'usine centrale a été créée en 1869 après l'achat des terrains par Ernest Souques en 1867 pour le compte de la Société industrielle de la Pointe-à-Pitre, fondée avec Jean‑François Cail. L'industriel a fourni l'ensemble du matériel et des bâtiments en briques et fer, et l'usine a été inaugurée le 4 avril 1869. Rapidement, elle devint le principal employeur de l'île, mais des difficultés d'approvisionnement liées à sa taille et aux crises sucrières mondiales de 1885, 1895 et 1902 amenèrent Souques à céder l'établissement à ses créanciers ; il passa alors sous la Société industrielle et agricole de Pointe-à-Pitre (SIAPAP). En 1907 Souques vendit l'usine. Le cyclone de 1928 endommagea une grande partie des équipements ; certains bâtiments furent reconstruits ensuite, d'autres reconstructions ayant lieu dans les années 1940. Le bâtiment administratif, élevé dans les années 1950 sur deux niveaux, demeure l'un des derniers vestiges après le démontage quasi total du site. L'usine cessa son activité en 1980 et la friche industrielle a ensuite connu diverses propositions de réhabilitation visant logements et commerces pour relancer le quartier. Sur ce terrain de reconversion a été construit le Mémorial ACTe, centre culturel dédié à la mémoire de l'esclavage et de la traite, inauguré le 10 mai 2015. Le grand bâtiment administratif conserve un noyau central en brique et structure métallique, entouré d'une galerie périphérique en béton dans une composition très symétrique. Des lames horizontales en béton armé ceinturent le bâtiment sur ses deux niveaux, jouant un rôle décoratif, protecteur et d'homogénéisation des façades, et le garde-corps périphérique est constitué de deux tubes ronds. La façade avant présente des arrondis de galerie et un frontispice circulaire qui masque la forme de la toiture ; le logo de la SIAPAP est toujours lisible au frontispice, bien que la première lettre manque. L'adresse officielle du site est 11, rue Raspail à Pointe-à-Pitre. Une partie du site a été inscrite au titre des monuments historiques le 20 avril 2006, la protection visant l'ancien bâtiment administratif ; l'ancien entrepôt Darboussier a été inscrit en 2008. Le site est documenté dans les bases Mérimée et sur Wikimedia Commons, et la bibliographie comprend notamment l'ouvrage de Christian Schnakenbourg et un article de Jacques Denis.

Liens externes

Autres patrimoines et monuments aux alentours