Vestiges archéologiques du vivier romain à Fréjus dans le Var

Vestiges archéologiques du vivier romain

  • 83600 Fréjus
Propriété de la commune

Frise chronologique

Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
100
200
300
400
500
600
700
800
2000
Ier siècle ap. J.-C.
Construction du vivier
IIIe–IVe siècles
Structures artisanales
Haut Moyen Âge
Tombe découverte
2008-2009
Fouilles archéologiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

En totalité, les vestiges du vivier antique de Fréjus, à savoir l’ensemble des vestiges contenus dans la crypte archéologique et le tronçon de mur en élévation, situés 305 avenue Aristide Briand, dans les parcelles n° 230 et n°295 volume 1 de la section AZ du cadastre tels que délimités sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 26 avril 2021

Origine et histoire

Lors de la construction d’un immeuble rue Aristide Briand à Fréjus, le service Archéologie et Patrimoine de la Ville a réalisé un sondage programmé de décembre 2008 à mars 2009, conjointement au confortement des terrains, pour sauvegarder et présenter au public les vestiges exceptionnels d’un vivier antique mis au jour sous le futur bâtiment. Le site se situe entre le rempart sud de la ville et la limite nord du port antique. La fouille a mis en évidence plusieurs phases d’occupation. Initialement, un vaste bassin creusé dans le rocher, profond de cinq mètres et proche de la mer, est installé ; il est traversé en son centre par une série de trois arches. Dans une phase suivante, ce bassin est alimenté par quatre canaux taillés dans le roc, dont l’accès est régulé par des martelières en bois. Au cours du Ier siècle ap. J.-C., un second bassin plus réduit en béton est aménagé à l’intérieur du premier. L’ensemble est interprété comme un vivier : les deux bassins communiquent par de petites cavités aménagées où sont insérées des grilles en plomb. Le canal d’adduction sud-est reste fonctionnel tandis que les deux autres sont bouchés. Le vivier proprement dit occupe les trois quarts du grand bassin, comme l’attestent des niches réalisées avec des tuiles et des amphores insérées dans la paroi maçonnée. Il est abandonné avant la fin du Ier siècle ap. J.-C. et comblé aux deux tiers. Vers les IIIe–IVe siècles, des structures artisanales sont installées, notamment un bassin en béton de tuileau. Peu après, un puits est aménagé à l’intérieur du grand bassin et entièrement comblé à la même époque. À l’extrémité orientale de la parcelle, la fouille a mis au jour une tombe datée du Haut Moyen Âge. L’époque moderne est représentée par un puits carré qui remploie pour son cuvelage les structures antiques sous-jacentes et présente un comblement exceptionnel.

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