Vestiges de l'ancienne habitation Vidal ou Mondélice

Vestiges de l'ancienne habitation Vidal ou Mondélice

  • Remire-Montjoly
Vestiges de lancienne habitation Vidal ou Mondélice
Vestiges de lancienne habitation Vidal ou Mondélice
Crédit photo : Andre Gaston Georges - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1800
Achat par Jean Vidal
1819
Développement de la plantation
1822
Introduction machine à vapeur
1848
Crise et abolition
1853
Diversification des cultures
1864
Ouverture école professionnelle
1880
Fermeture de l'école
31 août 1995
Inscription monuments historiques
12 avril 1999
Classement monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les parties anciennes de l'ancienne habitation désignées ci-après : le moulin à bestiaux, la chaufferie, la purgerie, les murs soutenant les moulins à vapeur, le puits, les quais, l'escalier, les terrains contenant les anciens polders, le terrain contenant les traces de plots des anciennes cases, l'ensemble des terrains non encore fouillés et susceptibles de contenir les vestiges de la maison de maître, des divers entrepôts, de la chapelle, du pigeonnier, de l'hôpital, du cimetière et des ponts, figurant sur la parcelle AR 226 : inscription par arrêté du 31 août 1995 - Le moulin à bestiaux ; la chaufferie ; la purgerie ; les murs soutenant les moulins à vapeur ; le puits ; les quais ; l'escalier ; les terrains contenant les anciens polders ; le terrain contenant les traces de plot des anciennes cases ; l'ensemble des terrains non encore fouillés et susceptibles de contenir en particulier les vestiges de la maison de maître, des divers entrepôts, de la chapelle, du pigeonnier, de l'hôpital, du cimetière et des ponts et tout autres vestiges archéologiques, y compris amérindiens (cad. AR 229, vestiges situés sur la partie sud-est de la parcelle ; les limites sont : au nord-ouest, celles de la parcelle avec le centre pénitentiaire et la matourienne ; à l'est-sud-est, la limite naturelle avec la crique fouillée ; au sud, par la limite que représente le plus grand canal des polders ; à l'ouest, la limite définie par la ligne reliant le coin sud-ouest du centre pénitentiaire au point de jonction entre le prolongement de la ligne de partage des parcelles 229 et 153 et l'axe du grand canal des polders) : classement par arrêté du 12 avril 1999

Personnages clés

Jean Vidal Négociant ayant acheté le domaine en 1800.
Félix Vidal de Lingendes Propriétaire du domaine, procureur puis gouverneur par intérim de la Guyane.
Père Guyodo du Saint-Esprit Acquéreur du domaine en 1855, projetant d'y créer une école d'agriculture et d'autres institutions.

Origine et histoire

L'Habitation Vidal, dite Mondélice, est une ancienne plantation coloniale située à Rémire-Montjoly en Guyane. Le domaine fut acheté à Claude Macaye en 1800 par le négociant Jean Vidal, puis transmis à son fils Félix Vidal de Lingendes, qui fut procureur puis gouverneur par intérim de la Guyane. En 1819 l'établissement disposait de bâtiments et d'usines récents, de deux équipages composés chacun de quatre chaudières en cuivre, d'animaux de trait et de 72 carrés de cannes, et employait entre 270 et 280 esclaves. En 1822 Mondélice reçut la première machine à vapeur de Guyane, ce qui contribua à en faire une des plantations les plus prospères. L'exploitation couvrait alors plus de 600 hectares, dont 70 en polders, et employait environ 300 esclaves en 1848. La crise du sucre, suivie de l'abolition de l'esclavage, obligea la propriété à diversifier ses cultures et activités ; à partir de 1853 on y développa le café, le rocou et l'élevage. Vers 1855 le domaine fut vendu au père Guyodo du Saint-Esprit, qui projeta d'y créer une école d'agriculture pour garçons et pour filles, un orphelinat, un asile pour détenus, une maison de refuge pour femmes et un hospice pour vieillards. L'école professionnelle ouvrit le 25 juin 1864 mais ferma en 1880 à la suite des luttes anticléricales ; le site est abandonné depuis cette date. Les constructions étaient pour la plupart en pan de bois : maison du maître, cases pour esclaves à toit de paille ou en bardeaux, cases diverses et une chapelle ; on relève aussi l'emplacement des chaudières. Le moulin à bestiaux, octogonal, est construit en pierre de taille et en brique ; chaque côté mesure sept mètres et la cour centrale fait douze mètres de diamètre. Une rampe de trente mètres permettait aux animaux de rejoindre le niveau supérieur et le "trottoir" octogonal ; le manège servait lorsque les moulins à vapeur étaient arrêtés. L'ensemble du site conserve des vestiges visibles et des terrains susceptibles de contenir des traces archéologiques. Les parties anciennes de l'habitation ont été inscrites aux monuments historiques par arrêté du 31 août 1995 puis classées par arrêté du 12 avril 1999. Le classement couvre notamment le moulin à bestiaux, la chaufferie, la purgerie, les murs d'appui des moulins à vapeur, le puits, les quais, l'escalier, les terrains des anciens polders, les emplacements des cases d'esclaves et les terrains non fouillés susceptibles d'abriter les restes de la maison du maître, des entrepôts, de la chapelle, du pigeonnier, de l'hôpital, du cimetière, des ponts et d'autres vestiges, y compris amérindiens.

Liens externes

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Voir également
Divers

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