Vestiges de l'enceinte fortifiée urbaine

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Propriété privée ; propriété de la commune

Période

1er quart XIVe siècle

Patrimoine classé

Vestiges de l'enceinte, en élévation et dans le sol, y compris l'emprise du fossé, situés sur le domaine public de la commune et sur les parcelles 1 2 (1, rue des vignerons) , 3 (3, rue des Vignerons) , 4 (rue des Vignerons) , 5 (5, rue des Vignerons) , 6 (7, rue des Vignerons) , 7 (rue des Vignerons) , 8 (11, rue des Vignerons) , 9 (13, rues Vignerons) , 10 (15, rue des Vignerons) , 12 (rue des Vignerons) , 14 (21, rue des Vignerons) , 35 (4, rue des Ecoles) , 37 (73, Grand-Rue) , 38 (75, Grand-Rue) , 40 (79, Grand-Rue) , 41, 44 (Grand-Rue) , 48 (87, Grand-Rue) , 49 (89, Grand-Rue) , 56, 57 (Grand-Rue) , 58 (91, Grand-Rue) , 59 (93, Grand-Rue) , 60 (95, Grand-Rue) , 61 (Grand-Rue) , 82 (rue du Tir) , 86 (66, rue du Tir) , 89, 90 (rue des Vignerons) , 91 (17, rue des Vignerons) ; 2 1 (23, rue des Vignerons) , 2 (25, rue des Vignerons) , 3 (29, rue des Vignerons) , 6 (31, rue des Vignerons) , 7 (rue des Vignerons) , 17 (43, rue des Vignerons) , 18 (45, rue des Vignerons) , 85 (69, Grand-Rue) , 88 (63, Grand-Rue) , 91 (59, Grand-Rue) , 92 (53, Grand-Rue) , 95 (49, Grand-Rue) , 106 (rue des Vignerons) , 115 (Grand-Rue) , 116 (67, Grand-Rue) , 118 (1, rue des Ecoles) , 137 (4, rue du Fossé) ; 3 39 (19, Grand-Rue) , 45 (29, Grand-Rue) , 46 (31, Grand-Rue) , 47 (Grand-Rue) , 50 (39-41, Grand-Rue) , 54 (1-3, rue des Fossés) ; 4 50 (10, place Turenne) , 56 (3, Grand-Rue) , 59 (9, Grand-Rue) , 60 (11, Grand-Rue) , 62 (15, Grand-Rue) , 71 (12, place Turenne) , 73 (7, rue du Tir) ; 5 1 (47, rue des Vignerons) , 4 (55, rue des Vignerons) , 6 (61, rue des Vignerons) , 7 (63, rue des Vignerons) , 8 (65, rue des Vignerons) , 10 (69-71, rue des Vignerons) , 12 (73, rue des Vignerons) , 13 (73A, rue des Vignerons) , 21 (53A, rue des Vignerons) , 22 (57, rue des Vignerons) , 23 (59, rue des Vignerons) ; 6 1 (75, rue des Vignerons) , 2 (77, rue des Vignerons) , 3 (79, rue des Vignerons) , 4 (81, rue des Vignerons) , 6 (87, rue des Vignerons) , 7 (89, rue des Vignerons) , 8 (91, rue des Vignerons) , 10 (95, rue des Vignerons) , 12 (28, rue de la Grenouillère) , 13 (26, rue de la Grenouillère) , 14 (24, rue de la Grenouillère) , 16 (20, rue de la Grenouillère) , 18 (18, rue de la Grenouillère) , 19 (16, rue de la Grenouillère) , 20, 53 (rue de la Grenouillère) , 65 (85A, rue des Vignerons) , 68, 69 (rue de la Grenouillère) , 74 (rue des Vignerons) ; 7 37 (12, rue de la Grenouillère) , 38 (10, rue de la Grenouillère) , 40, 66 (boulevard Charles-Grad) , 77, 78 (3, place de la République) , 81 (place de la République) , 90/41, 92/41, 93/41, 94/41, 95/41 (rue de la Grenouillère) : inscription par arrêté du 10 mars 2000, modifié par arrêté du 11 juillet 2000, par arrêté du 14 août 2000 et par arrêté du 14 septembre 2000

Origine et histoire

Les vestiges de l'enceinte fortifiée de Turckheim témoignent de l'ancienne ville impériale médiévale. Turckheim est mentionnée pour la première fois en 896 et fut élevée au rang de ville en 1312 par l'empereur Henri VII, qui lui accorda le droit d'ériger une muraille. La construction de l'enceinte débuta à partir de 1315. À partir de 1354, Turckheim intègre la Décapole alsacienne, regroupement de dix villes libres d'Empire. Le système fortifié comprenait trois portes — la porte haute ou porte de Munster à l'ouest, la porte basse ou porte de France au sud (située au sud‑est aujourd'hui) et la porte du Brand ou Oeltor à l'est — ainsi que plusieurs tours. Des descriptions mentionnent quinze tours autrefois et précisent que l'enceinte était ponctuée de petites tours semi‑circulaires à l'est et rectangulaires au nord ; la plupart de ces constructions furent démolies en 1855. Quelques vestiges subsistent, notamment la partie inférieure d'une tour d'angle ronde au sud‑est et la majeure partie d'une tour rectangulaire sur le tronçon nord de l'enceinte. Les trois portes sont encore debout : la porte de France, la plus imposante, la porte de Munster ornée d'une coquille de Saint‑Jacques rappelant le pèlerinage de Compostelle, et la porte du Brand, sauvée de la démolition au XIXe siècle par la mobilisation des habitants. L'enceinte a été surbâtie et réutilisée au fil des siècles, ce qui a contribué à sa conservation quasi intégrale. Au sud et à l'est, des maisons se sont adossées aux fortifications, formant une ligne continue qui masque partiellement les remparts mais laisse apparaître des tours et des créneaux sur certaines façades. Au nord, le mur a été abaissé et aménagé en limite de jardins ; il longe le Kappelengrabben sur près d'un kilomètre et conserve une tour bien préservée. On observe encore les douves et des aménagements tels que des ponts permettant la traversée, vestiges des dispositifs défensifs anciens. L'enceinte est inscrite au titre des monuments historiques depuis 2000.