Vestiges de l'oppidum de Cayla à Mailhac dans l'Aude

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Oppidum

Vestiges de l'oppidum de Cayla

  • 2 Chemin des Fonts
  • 11120 Mailhac
Oppidum du Cayla à Mailhac
Vestiges de loppidum de Cayla
Vestiges de loppidum de Cayla
Vestiges de loppidum de Cayla
Vestiges de loppidum de Cayla
Vestiges de loppidum de Cayla
Vestiges de loppidum de Cayla
Vestiges de loppidum de Cayla
Crédit photo : Juanes852 - Sous licence Creative Commons

Période

Gallo-romain, Age du bronze final, Age du fer 1, Age du fer 2

Patrimoine classé

Parcelle contenant des vestiges antiques de l'oppidum (cad. C 259) : classement par arrêté du 6 novembre 1961 ; Deux portions de terrains, délimités en rouge sur le plan de bornage, contenant une partie des vestiges antiques de l'oppidum (cad. C 596) : classement par arrêté du 21 novembre 1960 ; Parcelles contenant des vestiges de l'oppidum (cad. C 252, 254, 255, 257, 258, 260 à 271, 595) : classement par arrêté du 23 novembre 1960

Origine et histoire de l'Oppidum du Cayla

L'oppidum du Cayla se situe sur la commune de Mailhac, dans l'Aude (Occitanie). La colline qui le porte, Lou Cayla, culmine à 143 mètres. L'occupation humaine du site est ancienne : vers 2740 av. J.-C., des bergers semi-nomades fréquentaient la zone ; vers 1800 av. J.-C., des individus venus d'Espagne introduisent la métallurgie du cuivre et semblent ensuite s'intégrer à la population locale. À partir du début du IXe s. av. J.-C., un village fortifié est établi sur la colline du Cayla ; il connaîtra des interruptions et plusieurs destructions suivies de reconstructions. On relève une interruption vers 700 av. J.-C., période durant laquelle le village se déplace dans la plaine au lieu-dit Le Traversant, avant de revenir sur l'oppidum au début du VIe av. J.-C. Le site subit plusieurs incendies — au début du Ve s. av. J.-C., vers 450 et vers 300 — et une destruction à la fin du Ier s. av. J.-C., attribuée par Pierre Sejalon à une répression romaine. Au bas de la colline, les fouilles menées par Odette et Jean Taffanel ont mis au jour une nécropole où l'incinération des défunts perdure jusqu'à l'époque chrétienne ; l'étude des sépultures révèle d'abord une société relativement égalitaire. Vers 700 av. J.-C., le grand village du Traversant présente un habitat dispersé, l'apparition d'objets en fer et une hiérarchisation sociale attestée par la diversité et le prestige des mobiliers funéraires. Le plateau et les pentes du Cayla sont réoccupés au début du VIe s. ; vers 525 est construit un important rempart en pierre et le village, qui s'étend sur environ cinq hectares, devient l'un des plus importants du Languedoc méditerranéen. À partir du VIe s., le Cayla fait partie de la civilisation des oppida du territoire élisyque, aux côtés d'Ensérune, Montlaurès et Pech Maho ; cette culture, qualifiée d'ibéro-languedocienne par les archéologues, mêle influences phéniciennes, étrusques, phocéennes et, plus tard, romaines. Les Élisyques produisaient des céréales et pratiquaient le commerce du fer, de l'argent et du cuivre, qu'ils échangeaient contre vin, huile d'olive, céramiques méditerranéennes, outillage, armes et bijoux provenant des régions celtisées et de la côte orientale espagnole. Les travaux archéologiques à Mailhac montrent une évolution comparable à celle des autres oppida élisyques. Avec la romanisation, l'oppidum est définitivement abandonné vers le IIe s. après J.-C. Le site a été classé au titre des monuments historiques en 1960 et 1961. Des vestiges et éléments de fouilles sont encore visibles sur la parcelle de l'oppidum.

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