Vestiges du théâtre gallo-romain d'Argentomagus à Saint-Marcel dans l'Indre

Vestiges du théâtre gallo-romain d'Argentomagus

  • 36200 Saint-Marcel
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Vestiges du théâtre gallo-romain dArgentomagus
Crédit photo : Dominique Robert Repérant - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

Ier siècle, Gallo-romain

Patrimoine classé

Parcelles contenant les vestiges du théâtre gallo-romain et celle servant d'accès (cad. D 683 à 687, 1604) : classement par arrêté du 26 mars 1970

Origine et histoire

Le théâtre gallo-romain d'Argentomagus, situé à Saint-Marcel dans l'Indre, est un édifice de spectacle de type mixte théâtre-amphithéâtre. Argentomagus apparaît sur la table de Peutinger sous le nom d'Argantomago et y est indiqué comme un nœud routier où se croisent les voies reliant Bourges à Bordeaux et Poitiers à Lyon ; ces axes figurent également sur l'itinéraire d'Antonin. Le théâtre se situe à l'ouest du noyau urbain antique, à proximité d'un temple avec lequel il constituait un sanctuaire suburbain.

Sur ce même emplacement se sont succédé deux théâtres distincts plutôt que deux états d'un seul monument. Le premier fut construit sous le règne de Tibère ou vers le milieu du Ier siècle et remanié quelques décennies plus tard. Sa cavea, en fer à cheval et adossée à la pente, avait un diamètre de 61 m ; les maçonneries paraissent limitées au mur périmétral et les spectateurs étaient probablement assis sur des gradins de bois ou sur le talus engazonné. L'irrégularité du plan tient au respect des formes du terrain avec un minimum de terrassements. Lors du remaniement, des gradins en pierre furent ajoutés dans la cavea ; le mur fut percé, à mi-hauteur, par une ouverture de chaque côté servant de vomitoire, et deux vomitoires rayonnants desservaient la partie haute ; le plan général resta cependant inchangé et aucun vestige d'un dispositif scénique n'a été retrouvé.

Au début de la seconde moitié du IIe siècle, le premier théâtre, jugé en mauvais état, fut soigneusement démonté et la plupart de ses matériaux réemployés pour construire un monument plus vaste au même emplacement. Tous les blocs de grand appareil furent récupérés et les substructions recouvertes de sable ; la partie basse de la cavea fut recreusée et les terres extraites servirent à remblayer et agrandir la partie haute. Les gradins furent reconstruits sur une pente plus régulière et la nouvelle cavea, aux contours plus réguliers, atteignait 85 m de diamètre, desservie par quatre vomitoires rayonnants. L'orchestra, nettement identifiable, a la forme d'une ellipse tronquée par le mur de scène ; un bâtiment de scène occupe le centre de ce mur, qui comporte également deux ouvertures permettant aux notables d'accéder aux places d'honneur des premiers rangs, et la façade du bâtiment était décorée d'une colonnade en applique.

Le site semble abandonné à la fin du IVe ou au début du Ve siècle et une partie des matériaux du théâtre paraît avoir été récupérée au Moyen Âge. Les vestiges sont classés au titre des monuments historiques depuis le 23 mars 1970.

Liens externes