Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer dans la Vienne

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain

Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer

  • Les Grandes Brandes
  • 86290 Saint-Léomer
Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer
Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer
Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer
Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer
Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer
Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer
Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer
Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer
Vestiges gallo-romains de Mazamas à Saint-Léomer
Crédit photo : JOLIVET Daniel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Haut-Empire, Gallo-romain

Patrimoine classé

Vestiges gallo-romains de Mazamas (cad. C 197) : classement par arrêté du 16 août 1973

Origine et histoire des Vestiges gallo-romains

Les vestiges gallo-romains de Mazamas forment un sanctuaire composé de deux temples jumeaux situé à Saint-Léomer, dans la Vienne. Le site occupe une position de mi-pente, du côté sud d’un vallon, à un peu plus de 4 km au sud de Saint-Léomer et 8 km au sud-est de Montmorillon. Dans la géographie antique, il se trouve aux confins sud du territoire des Pictons, près des territoires des Bituriges Cubes et des Lémovices, sans agglomération secondaire signalée à proximité. L’occupation du lieu remonte au Néolithique moyen et se poursuit à l’époque laténienne, bien que l’usage cultuel pour cette phase ne soit pas certain. Un premier fanum à cella carrée et à galerie périmétrique a été construit dans la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. Il a été remplacé, au Ier siècle apr. J.-C., par un sanctuaire comprenant deux temples de type classique installés dans un même enclos. Les temples, de plan identique et ouverts à l’est, sont de tradition gréco-romaine avec pronaos et leur maçonnerie est constituée de moellons de petit appareil. L’aire sacrée, d’environ 3 500 m2, comprend sur son côté oriental un dispositif d’accès associant un double portique intérieur, des pavillons d’angle et deux portes monumentales formant un propylée. Le fanum antérieur, installé dans un enclos de 885 m2 et décalé vers l’ouest, présentait une cella d’une hauteur estimée à au moins sept mètres d’après l’épaisseur de ses murs ; ses seuils montrent une ouverture orientée à l’est. Lors du réaménagement, les murs du fanum et du premier péribole ont été démontés à des degrés divers, parfois totalement épierrés, parfois réduits jusqu’aux fondations conservées partiellement. Le sanctuaire est abandonné au IIIe siècle et le site est réoccupé au Moyen Âge sous la forme d’un hameau mentionné par les sources au XIIe siècle, avec peu de constructions dans l’enceinte hormis un puits qui recoupe le mur du premier péribole. Après la Seconde Guerre mondiale les ruines ont été régulièrement pillées et confondues avec un « château de Mazamas » jusqu’à la reconnaissance de leur nature antique par François Eygun en 1964. Pendant plus de trente ans, Émile de Lavergne, propriétaire du terrain, a mené des fouilles rigoureuses, clos le site et installé des panneaux explicatifs. Les vestiges ont été classés au titre des monuments historiques en 1973 et la commune de Saint-Léomer a acquis le site en 2017 pour engager des travaux de mise en valeur. Parmi les éléments notables figurent le temple nord et le double portique oriental qui structurent l’accès au péribole.

Liens externes