Début de la construction 1902 (≈ 1902)
Début des travaux de la villa pour Pierre Leclerc.
1905
Première maison achevée
Première maison achevée 1905 (≈ 1905)
Première partie de la villa terminée avec 17 fenêtres.
1907
Agrandissement de la villa
Agrandissement de la villa 1907 (≈ 1907)
Extension de la villa portant le nombre de fenêtres à 29.
1913
Ajout d'une véranda
Ajout d'une véranda 1913 (≈ 1913)
Vitrage des loggias initialement ouvertes.
1923
Construction d'une remise
Construction d'une remise 1923 (≈ 1923)
Ajout d'un garage en soubassement.
1993
Inscription aux Monuments historiques
Inscription aux Monuments historiques 1993 (≈ 1993)
La villa est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
La villa ; le jardin avec ses aménagements et les constructions qui s'y trouvent (cad. L 160) : inscription par arrêté du 16 novembre 1993
Personnages clés
Pierre Leclerc
Commanditaire de la villa, passionné d'orientalisme.
René Dubuisson
Architecte évoqué comme source d'inspiration pour la villa.
Origine et histoire de la Villa La Palestine
La Villa La Palestine est une demeure néo-mauresque située au 126, plage de l'Estaque, dans le 16e arrondissement de Marseille, en face de l'espace Mistral. Elle a été édifiée à partir de 1902 pour Pierre Leclerc, ancien commerçant tailleur originaire de Bourges, passionné d'orientalisme. Le projet, d'après la tradition familiale, aurait été inspiré par la vision d'une maquette lors de l'Exposition universelle de 1900 ; le pavillon de la Turquie, œuvre de l'architecte René Dubuisson, est évoqué comme source d'inspiration. Le chantier semble avoir été réalisé sans architecte par l'entreprise locale Olive Frères, de Saint-Henry, et un litige pour malfaçon a opposé le commanditaire à l'entreprise en 1903. La construction s'est faite en deux grandes tranches : les matrices cadastrales indiquent une première maison achevée en 1905 (17 fenêtres) puis un agrandissement en 1907 (29 fenêtres). On trouve également la mention d'une véranda en 1913, sans doute liée au vitrage des loggias initialement ouvertes, et la construction d'une remise en 1923, probablement l'actuel garage en soubassement. La façade rassemble les éléments caractéristiques du vocabulaire néo-mauresque : tour-minaret, merlons, arcs outrepassés, motifs en relief, carreaux de faïence et traitement polychrome. À l'intérieur, deux loggias superposées présentent un décor peint librement inspiré du répertoire hispano‑mauresque. Du chemin du Littoral, en se plaçant face à la villa, on remarque sur la gauche une rocaille agrémentée de deux atlantes soutenant la voûte d'une grotte. La maison illustre les « folies » littorales, ces résidences luxueuses où l'architecture affirme la fantaisie de leurs propriétaires à l'époque de l'essor de la villégiature. La Villa La Palestine est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1993 et constitue l'un des rares témoins subsistants du patrimoine néo-mauresque et orientalisant du littoral méditerranéen. Propriété privée demeurant dans la même famille, elle n'a été ouverte au public qu'une fois, à l'occasion des Journées du Patrimoine en 1991.