Villa La Palestine à Marseille dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine de vilégiature Villa mauresque

Villa La Palestine à Marseille

  • 126 Plage de l'Estaque
  • 13016 Marseille
Villa La Palestine à Marseille
Villa La Palestine à Marseille
Villa La Palestine à Marseille
Villa La Palestine à Marseille
Crédit photo : Rvalette - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1902
Début de la construction
1905
Première maison achevée
1907
Agrandissement de la villa
1913
Ajout d'une véranda
1923
Construction d'une remise
1993
Inscription aux Monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La villa ; le jardin avec ses aménagements et les constructions qui s'y trouvent (cad. L 160) : inscription par arrêté du 16 novembre 1993

Personnages clés

Pierre Leclerc Commanditaire de la villa, passionné d'orientalisme.
René Dubuisson Architecte évoqué comme source d'inspiration pour la villa.

Origine et histoire de la Villa La Palestine

La Villa La Palestine est une demeure néo-mauresque située au 126, plage de l'Estaque, dans le 16e arrondissement de Marseille, en face de l'espace Mistral. Elle a été édifiée à partir de 1902 pour Pierre Leclerc, ancien commerçant tailleur originaire de Bourges, passionné d'orientalisme. Le projet, d'après la tradition familiale, aurait été inspiré par la vision d'une maquette lors de l'Exposition universelle de 1900 ; le pavillon de la Turquie, œuvre de l'architecte René Dubuisson, est évoqué comme source d'inspiration. Le chantier semble avoir été réalisé sans architecte par l'entreprise locale Olive Frères, de Saint-Henry, et un litige pour malfaçon a opposé le commanditaire à l'entreprise en 1903. La construction s'est faite en deux grandes tranches : les matrices cadastrales indiquent une première maison achevée en 1905 (17 fenêtres) puis un agrandissement en 1907 (29 fenêtres). On trouve également la mention d'une véranda en 1913, sans doute liée au vitrage des loggias initialement ouvertes, et la construction d'une remise en 1923, probablement l'actuel garage en soubassement. La façade rassemble les éléments caractéristiques du vocabulaire néo-mauresque : tour-minaret, merlons, arcs outrepassés, motifs en relief, carreaux de faïence et traitement polychrome. À l'intérieur, deux loggias superposées présentent un décor peint librement inspiré du répertoire hispano‑mauresque. Du chemin du Littoral, en se plaçant face à la villa, on remarque sur la gauche une rocaille agrémentée de deux atlantes soutenant la voûte d'une grotte. La maison illustre les « folies » littorales, ces résidences luxueuses où l'architecture affirme la fantaisie de leurs propriétaires à l'époque de l'essor de la villégiature. La Villa La Palestine est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1993 et constitue l'un des rares témoins subsistants du patrimoine néo-mauresque et orientalisant du littoral méditerranéen. Propriété privée demeurant dans la même famille, elle n'a été ouverte au public qu'une fois, à l'occasion des Journées du Patrimoine en 1991.

Liens externes