Villa Les Roches Brunes à Dinard en Ille-et-Vilaine

Crédit photo : Pymouss - Sous licence Creative Commons

Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de la Villa Les Roches Brunes

La villa des Roches Brunes, située allée des Douaniers à Dinard (Ille‑et‑Vilaine, Bretagne), domine un relief abrupt à l'extrémité de la pointe de la Malouine et offre une vue panoramique sur la mer. Elle a été édifiée en 1893 par l'architecte Alexandre Angier pour le couturier parisien Émile Poussineau, frère d'Auguste Poussineau. Le site comprend un jardin d'agrément en terrasses descendant jusqu'à la mer et ceint de puissants murs de clôture. La demeure juxtapose plusieurs corps de bâtiments et se distingue par une tourelle carrée surmontée d'une haute toiture en pavillon. De style néo‑Louis XIII, la maison est représentative des grandes villas de la Belle Époque qui ont succédé aux premières implantations anglaises des années 1850‑60. Elle a été très peu modifiée depuis son origine. L'origine du nom renvoie probablement à l'éperon rocheux sur lequel la villa a été construite. En 1879, le duc d'Audiffret‑Pasquier mit en vente le domaine de la Malouine ; Auguste Poussineau l'acheta, s'installa à Dinard et lotit le terrain en parcelles de 600 à 800 m². Le site, à l'exception d'un petit château détruit en 1944 par les bombardements alliés, était vierge et a accueilli de nombreuses villas avec vue sur mer. Après un revers de fortune, Émile Poussineau revendit la villa en 1912. Elle fut acquise par le président du syndicat des ingénieurs de France, puis vendue en 1938 à Alexandre Braud, industriel nantais fondateur d'une entreprise de machines agricoles, dont le fils Paul en hérita ultérieurement. En 2007, la villa fut donnée à la commune par son dernier propriétaire, Paul Braud. Inscrite au titre des monuments historiques depuis le 23 juin 2014, elle a fait l'objet d'une rénovation entre 2012 et 2014. Aujourd'hui la villa accueille divers événements culturels, notamment des expositions et des ateliers de dessin. Une villa jumelle, nommée Greystones par son propriétaire Théophile Michau, existait à l'autre extrémité de la plage de Port‑Salut ; héritée en 1938, elle fut détruite par l'architecte Michel Roux‑Spitz pour laisser place à une villa moderne appelée Greystones 2. Sur le plan stylistique, la villa illustre l'architecture éclectique de la Belle Époque, qui puisa ses références dans les esthétiques du passé plutôt que de créer un langage propre.

Liens externes

Page Wikipedia

Page Monumentum