Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine dans les Yvelines

Patrimoine classé Maison d'architecte Patrimoine de vilégiature Villa

Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine

  • Le Bourg
  • 78250 Mézy-sur-Seine
Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine
Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine
Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine
Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine
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Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine
Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine
Villa Paul Poiret à Mézy-sur-Seine
Crédit photo : Philippe de Chabot from Neuilly-sur-Seine, France - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XXe siècle

Patrimoine classé

Le bâtiment principal, y compris les terrasses et emmarchements ; façades et toitures du pavillon du gardien (cad. 1982 ZD 492) : inscription par arrêté du 21 décembre 1984

Origine et histoire de la Villa Paul Poiret

La villa dite Château de Mézy ou Villa Poiret, située à Mézy-sur-Seine, est l’œuvre de l’architecte Robert Mallet‑Stevens et a été construite entre 1921 et 1923 pour le couturier Paul Poiret. Édifiée sur le flanc d’une proéminence appelée le « Gibet » et implantée dans un parc de cinq hectares, elle combine une silhouette géométrique et des lignes très épurées relevant de l’architecture moderne de l’entre‑deux‑guerres. Maison de campagne conçue pour recevoir des défilés, la construction blanche en béton présente des formes cubiques et une surface habitable généreuse d’environ 800 m2. Le hall, pièce principale, offre sept mètres de hauteur sous plafond et deux grandes baies vitrées atteignant le plafond, tandis que la terrasse supérieure domine la vallée de la Seine.

Les travaux ont été interrompus lorsque le commanditaire fit faillite et la villa, inachevée, resta à l’abandon avant d’être vendue à Elvire Popesco (vicomtesse Elvire Foy), artiste dramatique d’origine roumaine. Au début des années 1930, l’architecte Paul Boyer intervient et ajoute notamment des fenêtres en forme de hublot et des rambardes évoquant un bastingage, transformations qui ont valu à la maison le surnom de « paquebot ». Robert Mallet‑Stevens reprit par ailleurs l’édifice pour la nouvelle propriétaire et réalisa, en 1934, des modifications destinées à en accroître l’habitabilité au détriment de son caractère d’apparat. Elvire Popesco y demeura jusqu’en 1985.

Inscrite au titre des Monuments historiques en 1984, la villa connut ensuite une longue succession de propriétaires et des périodes d’abandon et de restauration. En 1989 elle est acquise par Sidney Nata, qui y organise en 1991 une réunion d’architectes internationaux. Mise aux enchères en 2006, elle est achetée par Laurent Brun pour 1,8 million d’euros et fait l’objet d’une réhabilitation lancée en 2008, conduite notamment avec l’architecte Jean‑Michel Wilmotte : modification de la terrasse, retouches des façades, remplacement des huisseries, mise aux normes des circuits électriques et aménagement des sous‑sols. La villa a été ouverte ponctuellement au public, notamment lors des Journées européennes du patrimoine.

La propriété est remise en vente à plusieurs reprises dans les années 2010 ; après des transactions et mises à prix successives, elle fait l’objet d’un nouvel épisode de vente en 2025, traduisant la longue « saga » immobilière qui entoure ce bâtiment. La villa apparaît aussi dans plusieurs films, parmi lesquels Holy Motors, Prête‑moi ta main, 96 Heures et Une famille à louer.

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