Ville close de Concarneau dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine urbain Ville close

Ville close de Concarneau

  • 1-31 Rue Théophile Louarn
  • 29900 Concarneau
Ville close de Concarneau
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Crédit photo : Julien1978 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Remparts : classement par arrêté du 27 février 1899 ; Remparts de la ville close comprenant la tour 4 (ou du Gouverneur) et la tour 5 (ou du Major) , quant à leur extérieur seulement ; courtines adjacentes et fermant les terrains et bâtiments affectés au Service de la Guerre, à savoir la partie du front 4-12 attenant à la tour 4, le front 4-5, la partie du front 5-6 attenant à la tour 5 ; poterne d'accès dans le front 4-5 : classement par arrêté du 20 août 1913

Origine et histoire de la Ville close

Les remparts de la Ville close de Concarneau protègent une cité fortifiée édifiée sur un îlot et constituent le cœur historique de la ville. Les premières défenses furent créées pour protéger le monastère dépendant de l'abbaye de Landévennec, d'abord en bois puis progressivement en pierre. Un prieuré y fut établi par les moines de Landévennec vers le Xe siècle et des vestiges montrent l'existence d'une enceinte médiévale, notamment une tour du XIIIe siècle et un mur du XIVe siècle près du Fer à Cheval. La muraille en pierre qui entoure l'îlot est probablement due au duc Jean II de Bretagne à la fin du XIIIe siècle, et la cité abritait une communauté de bourgeois, négociants et pêcheurs. Au fil des siècles la Ville close fut l'objet de rivalités entre Anglais et Français et connut plusieurs occupations et sièges, puis, au XVe siècle, la muraille fut profondément reprise pour répondre aux besoins de l'artillerie. Des aménagements complémentaires furent opérés aux XVIe et XVIIe siècles : construction d'une courtine et d'une demi-lune, création d'un ravelin et adaptations commandées par Vauban qui fit retirer les toits des tours pour installer des plates-formes d'artillerie. Les remparts actuels sont en grande partie ceux résultant de ces transformations et ont conservé leur aspect depuis cette époque. Au XVIe siècle la cité connut des épisodes violents lors des guerres de Religion, avec notamment la prise par les réformés en janvier 1576 suivie d'une reprise par les habitants et le rétablissement d'une gouvernance tenue par Louis de Lézonnet. Concarneau devint ensuite une juridiction royale avec droit de prévôté et eut le droit d'envoyer un député aux États de Bretagne. En 1619 le roi ordonna le siège de la cité et son gouverneur dut capituler, après quoi la défense fut renforcée et la ville fut dotée de canons et de couleuvrines pour protéger le port. Vauban visita le site à la fin du XVIIe siècle et ses préconisations aboutirent à des travaux inspectés par lui en 1694. Jusqu'à la Révolution la population comprenait une garnison et de nombreux pêcheurs dont l'activité, centrée sur la sardine, alimentait des exportations vers Saint-Malo, Nantes, La Rochelle, Bordeaux et l'arrière-pays. Aux XIXe et XXe siècles la ville se transforma avec l'implantation de maisons bourgeoises le long des quais, l'essor des conserveries à partir de 1851 et l'élévation du niveau de vie de certains négociants. La Ville close inspira aussi un groupe de peintres entre le milieu du XIXe et le milieu du XXe siècle. La chapelle-hôpital de la Trinité, reconstruite grâce à un mécène américain après un incendie en 1917, servit ensuite d'hôpital-dispensaire puis de maternité avant d'être remplacée par un établissement moderne au début des années 1970. En 2014 la Ville close a été choisie comme monument préféré des Bretons dans l'émission télévisée dédiée et s'est classée sixième au plan national.

Les remparts, en granite local, forment une enceinte d'environ 980 mètres de longueur ; l'îlot mesure 380 mètres de long au maximum, 220 mètres de large au maximum et une soixantaine de mètres à son point le plus étroit, et les murs ont une épaisseur moyenne de 2,5 à 3 mètres. L'entrée principale est protégée par un ravelin crénelé relié à une demi-lune par un pont dormant, l'ensemble étant desservi par six ponts en bois dont trois ponts-levis et trois ponts dormants. Huit tours, neuf si l'on compte le Fer à Cheval, ponctuent la courtine : la tour du Gouverneur, la tour du Major, la tour Neuve ou du Moulin à Poudre, la tour de la Porte au Vin, la tour du Passage, la tour du Port aux Chiens dite de l'Essence, le Fer à Cheval, la tour du Maure et la tour de la Fortune. La tour du Gouverneur, probablement ordonnée par le duc François II, abrite le logis des capitaines puis du gouverneur ; Vauban l'a renforcée et chemisée pour supporter une plate-forme d'artillerie, et un éperon fut ajouté à sa base au début du XVIIIe siècle. La tour du Major conserve une structure primitive du XIVe siècle remaniée au XVIIe siècle, avec une salle basse de dépôt de poudre et un logement du major à l'étage, tandis que la tour Neuve protégeait une section vulnérable à marée basse. Le Fer à Cheval est daté du XVIe siècle mais comblé au XIXe siècle, et des restaurations ont mis au jour des vestiges d'une tour du XIIIe siècle ; la tour du Maure et la tour de la Fortune figurent parmi les plus anciennes et sont percées d'archères canonnières. Plusieurs portes ouvrent l'enceinte, dont la porte des Larrons, la porte au Vin qui desservait le premier port de commerce et dont le quai extérieur fut prolongé en 1891, et la porte du Passage, percée à la fin du XVIIIe siècle dont la porte actuelle date de l'époque de Louis-Philippe.

Parmi les bâtiments remarquables à l'intérieur de la Ville close figurent la maison du Gouverneur adossée à la tour, le logis du Major, le corps de garde reconstruit dans la demi-lune, la caserne Hervo (ancienne chapelle transformée en dépôt d'artillerie) et le Musée de la pêche installé dans l'ancien arsenal achevé en 1846. D'autres demeures datées du XVIIe et XVIIIe siècles, le beffroi reconstruit en 1906 d'après les plans de Léon Vincent, le puits à dôme de Kériolet remonté au XXe siècle et la fontaine dite "au crocodile" conçue par Joseph Bigot figurent également parmi les éléments du patrimoine de la Ville close ; la fontaine a fait l'objet d'une campagne de restauration en 2023-2024 et a retrouvé sa place en juin 2024. L'ancienne église Saint-Guénolé, d'origine prétendue XIIe siècle, fut détruite en 1830 pour être remplacée, puis transformée en hôpital en 1937 ; seuls subsistent sa façade et son pignon-clocher après démolition dans les années 1980. La chapelle-hôpital de la Trinité, attestée depuis au moins 1539, a connu des usages variés depuis la Révolution et il n'en subsiste que la façade visible rue Vauban.

Les remparts sont protégés au titre des monuments historiques par des arrêtés de 1899 et 1913, et des campagnes de restauration se succèdent depuis les années 1980. Les travaux menés au début des années 2010 ont permis de réhabiliter la tour du Gouverneur en 2011 et de rendre accessible près de 800 mètres de chemin de ronde, tandis que la tour du Maure et les courtines adjacentes restent fermées au public. Des études lancées par la DRAC et les Architectes des bâtiments de France en 2013-2014 ont conduit à lancer en 2014 un programme de restauration du ravelin et de la tour du Maure, estimé à 400 000 euros et prévu pour une durée de neuf mois à compter de l'automne 2015, et des travaux de réparation et de consolidation d'un mur effondré le long du quai de la Porte au Vin après les tempêtes de 2014 ont été évalués à 175 000 euros.

Liens externes