Voie Domitienne à Castelnau-de-Guers dans l'Hérault

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Voies romaines Voie Domitienne

Voie Domitienne à Castelnau-de-Guers

  • Route de Villeveyrac
  • 34120 Castelnau-de-Guers
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Propriété de la commune

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

Tronçon de la Via Domitia emprunté par le chemin rural numéro 39 servant de limite aux territoires des communes de Montagnac et Castelnau-de-Guers au nord, de Mèze, Pomerols et Pinet au sud, depuis la route départementale 161E jusqu'au fossé dit de Mon Plaisir (au point où se dresse la borne milliaire marquant le 35e mille) : inscription par arrêté du 20 octobre 1995

Origine et histoire de la Voie Domitienne

La Via Domitia est une voie romaine qui reliait l'Italie à la péninsule Ibérique en traversant la Gaule narbonnaise ; sa construction commence à partir de 118 av. J.-C. à l'initiative du proconsul Cn. Domitius Ahenobarbus, qui lui a donné son nom. Aujourd'hui, son parcours du Rhône aux Pyrénées conserve des tronçons bien préservés, notamment dans le bassin du Thau, et certains segments sont protégés au titre des monuments historiques sur les communes de Beaucaire, Jonquières-Saint-Vincent, Redessan et Castelnau-le-Lez. La dénomination « Via Domitia » est assurée dans l'Antiquité pour le tronçon entre le Rhône et les Pyrénées ; des variantes toponymiques existent toutefois selon les régions, comme la « via Cottia per Alpem » pour la traversée des Alpes cottiennes entre Gap et Suse. La voie, première grande route romaine en Gaule, a été tracée pour assurer les communications avec Rome, la circulation des troupes et l'intégration du réseau routier reliant l'Italie aux provinces hispaniques. La fondation de la colonie de Narbo Martius (Narbonne) sur son itinéraire illustre son rôle structurant pour l'urbanisme et l'économie locales.

Le tracé général est connu grâce aux sources antiques (gobelets de Vicarello, table de Peutinger, itinéraire d'Antonin), aux vestiges archéologiques et aux toponymes ; de nombreuses voies modernes conservent son emprise (N85, N100, A9, etc.). En sens large, la Via Domitia franchit les Alpes par le col de Montgenèvre, longe la vallée de la Durance, contourne le Luberon par le nord, traverse le Rhône à Beaucaire, traverse Nîmes puis longe la côte du golfe du Lion jusqu'à l'Espagne, en reliant des agglomérations comme Beaucaire, Nîmes, Béziers, Narbonne et Ruscino. Sa longueur totale est indiquée à 780 kilomètres. Le tracé littoral connaissait une variante importante par rapport à une voie intérieure ; entre Narbonne et la frontière pyrénéenne, les auteurs antiques et les chercheurs distinguent en général une « voie côtière » et une « voie intérieure », dont la localisation précise fait l'objet de débats et d'hypothèses fondées sur des indices topographiques et archéologiques.

La voie était jalonnée de bornes milliaires — plus de quatre-vingt-dix ont été recensées — et pénétrait les agglomérations par des portes ou des arcs, comme la porte d'Auguste à Nîmes ou l'arc de Glanum à Saint-Rémy-de-Provence. Construite autant que possible en tracé rectiligne sur des assises solides, elle était pavée ou dallée dans les villes et constituée ailleurs d'un chemin de terre battue reposant sur des couches de gravier et de cailloutis. Outre sa fonction militaire et administrative, elle accueillait rapidement le trafic marchand et contribua au développement des échanges entre cités ; certains tronçons sont restés en usage au Moyen Âge sous les appellations de Strata francesa ou Caminum Gallicum.

Parmi les ouvrages remarquables encore visibles sur le trajet, le pont Julien sur le Calavon, long d'environ 80 mètres, large de 6 mètres et haut de 11 mètres, est considéré comme le plus bel ouvrage conservé de la Via Domitia, avec ses trois arches dont la centrale est la plus haute ; d'autres ouvrages célèbres comprennent le pont Ambroix, l'oppidum et tronçon pavé d'Ambrussum, et le pont romain de Lurs. Le tronçon autour de Beaucaire livre de nombreuses bornes milliaires, parfois superposées à la suite de réfections, et des vestiges de villas et d'installations viticoles, tandis que Nîmes conserve un ensemble exceptionnel de monuments antiques associés à l'itinéraire, comme la Maison Carrée et l'amphithéâtre.

En Roussillon, la section terminale vers les Pyrénées présente des variantes complexes : Ruscino (près de Perpignan) constitue un carrefour d'où partiraient à la fois des itinéraires côtiers menant vers Collioure et Port-Vendres et des voies intérieures dont le tracé exact reste discuté ; le passage au sommet des Pyrénées, Summum Pyrenæum, est identifié au col de Panissars, où des fouilles ont mis au jour des ornières taillées dans le roc et les fondations d'un trophée attribué aux victoires de Pompée. Plusieurs segments et monuments de la Via Domitia bénéficient d'une protection officielle, par classement ou inscription, afin de préserver ces traces de l'itinéraire romain et d'encourager leur étude et leur mise en valeur.

Liens externes