Voie romaine de Coudouloux au Collet-de-Dèze au Collet-de-Dèze en Lozère

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Voies romaines

Voie romaine de Coudouloux au Collet-de-Dèze

  • D35 Lou Castelas
  • 48160 Le Collet-de-Dèze
Voie romaine de Coudouloux au Collet-de-Dèze
Voie romaine de Coudouloux au Collet-de-Dèze
Voie romaine de Coudouloux au Collet-de-Dèze
Crédit photo : Nortmannus - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Antiquité, Gallo-romain

Patrimoine classé

Voie romaine (portion) , près de Goudoulous (cad. B 156, 157) : inscription par arrêté du 6 décembre 1978

Origine et histoire de la Voie romaine

Le site antique de Coudoulous, dit aussi voie romaine de Coudoulous, est un vestige de route taillée dans le schiste, situé au hameau de Coudoulous sur la commune du Collet-de-Dèze (Lozère, Languedoc-Roussillon). Il se trouve aux lieux-dits du Costenas et de lou Castelas, en contrebas de la route départementale 35 dite route des crêtes, entre Saint-Andéol-de-Clerguemort (7,4 km) et le Collet-de-Dèze (8,7 km). Au col de la Croix de Berthel, la voie rejoint la draille du Languedoc qui conduit au mont Lozère. Le site est inscrit au titre des monuments historiques en 1978. La chaussée, continue sur toute sa largeur et taillée dans le schiste, est entaillée par deux ornières parallèles sur une cinquantaine de mètres. L'écartement entre ces ornières est constant et mesure 1,45 m. La paroi jouxtant la voie porte trois inscriptions anthroponymiques gravées dans la pierre. La profondeur des sillons pose des questions, car la voie ne reliait apparemment aucune agglomération notable susceptible d'expliquer un trafic suffisant pour provoquer une telle usure. Toutefois, elle a pu constituer un axe de communication important entre la plaine du Languedoc et le Gévaudan, nécessitant une logistique complexe reflétant son rôle commercial dans le sud de la Gaule. Elle aurait servi à acheminer des minerais (fer, argent, plomb) exploités dans la région, ainsi que du bois, des céréales, du vin et du sel ; ces charrois parfois lourds ont pu contribuer à l'usure de la chaussée. Les différents gradins côté montagne, qui montrent plusieurs niveaux, témoignent d'une très haute antiquité. Les morceaux de quartz présents dans les ornières montrent peu de traces d'usure, le quartz étant plus dur. Il est probable que des rainures prévues pour empêcher les charrois de dévier et de tomber dans le précipice aient été aménagées et se soient par la suite transformées en ornières par l'usage. Le schiste devient particulièrement glissant par temps humide et les roues cerclées de fer perdaient d'adhérence ; une telle disposition a été observée sur d'autres routes de montagne.

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