Origine et histoire du Château de Villars-Marange
Le château de Villars-Marange, également appelé château de Villars, se situe dans le hameau de Villars, commune de Mérignac (Charente). Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 7 mars 2007. Le fief est mentionné dans les textes au début du XVIe siècle et tire son nom de la forêt de Marange, à la limite des diocèses d'Angoulême et de Saintes, en grande partie défrichée entre les XIIe et XVe siècles. Le petit fief dépendait des comtes d'Angoulême et appartenait à une famille de Villars. En 1520, Marguerite Portier, petite-fille de Guillaume de Villars, vendit Villars-Marange à Jean de Fontenay, écuyer et conseiller du roi, qui rendit hommage à Catherine de Clermont. La seigneurie passa en 1524 à Hélie Dussault; son fils Girard Dussault épousa Claire Méhée en 1556. En 1666, Antoine Dussault vendit la terre à Annet de La Charlonnerie, dont la famille la conserva pendant deux siècles. Situé au bord de l'ancien chemin de la Poste, route entre Paris et Bordeaux au XVIIe siècle, le domaine fut acquis en 1875 par Amédée Duclou, demeura dans cette famille jusqu'en 1959, puis passa à la famille de Brou de Laurière, propriétaire actuelle. Sur le plan architectural, le château associe des éléments des XVe, XVIe et XVIIe siècles. À l'est, un haut pavillon, interprété comme le châtelet d'entrée des XVe-XVIe siècles, présente des lucarnes à frontons triangulaires et une bretèche à la jonction avec les vestiges d'une enceinte. En retour d'équerre se trouve un logis du début du XVIIe siècle doté d'une tour d'escalier hors œuvre et d'un pavillon d'angle; le corps de logis le plus ancien conserve des fenêtres ornées de pinacles et une bretèche du XVIe siècle. Les merlons et les créneaux sont enrichis de sculptures en bas-relief, et la porte d'entrée est ornée de pilastres cannelés et d'un fronton triangulaire. L'intérieur a été fortement remanié, la partie sud a été modifiée au XIXe siècle et est surmontée de crénelages et de parapets ornementaux dans le goût des restaurations charentaises. Les communs ont été partiellement reconstruits à la fin du XIXe siècle et une chapelle très remaniée, accolée au nord du premier logis, sert aujourd'hui de dépendances.