Origine et histoire du Château d'Olce
Le château d'Olce, situé à Iholdy (Pyrénées-Atlantiques, Nouvelle-Aquitaine), repose sur un domaine attesté dès le Moyen Âge et lié à la famille d'Olce depuis la fin du XIVe siècle. L'édifice actuel a été rebâti au XVIIe siècle par monseigneur Jean d'Olce, évêque de Bayonne, sur des structures plus anciennes ; il est généralement daté du troisième quart du XVIIe siècle. La composition générale associe un corps de logis central à deux pavillons carrés en saillie, tandis qu'à l'arrière se devine un bâtiment antérieur, de type maison forte navarraise, formé d'un bloc massif en moellons grossiers et aveugle à l'ouest. Des dépendances en équerre subsistent autour de la cour. L'approche historique révèle des mentions anciennes d'Olce (Olzo) comme maison noble du royaume de Navarre aux XIIIe–XVe siècles et des références à des seigneurs locaux, dont l'un reçoit du roi Charles III des terres et rentes ; la seigneurie a été élevée en baronnie en 1655. Plusieurs pierres remployées portent des dates et inscriptions : 1655, 1664 accompagnée de l'inscription IHS MARIA et d'une croix, et une plaque remployée datée de 1690 ornée d'une croix fleurdelisée et de deux étoiles. L'intérieur conserve des éléments décoratifs du XVIIe siècle : une vaste cage d'escalier occupe une grande partie du corps de logis, les paliers portent des vases et des pots à flammes, et une petite galerie révèle un plafond à voussures stuqué encadrant les armes de l'évêque, décor retrouvé également au plafond de la chapelle du pavillon gauche. La chapelle, située au rez-de-chaussée du pavillon gauche, possède un décor stuqué et un retable richement travaillé ; le pavillon droit abrite la cuisine et, à l'étage, une grande salle conserve une cheminée ornée de stucs. L'architecture présente des indices d'une occupation antérieure : un appareil en moyen appareil calcaire à l'angle ouest, des niveaux actuels qui ne correspondent pas à ceux du bâtiment primitif, différentes typologies d'ouvertures, et les vestiges d'une cave voûtée sous le pavillon gauche dont la voûte a été détruite. Des auteurs ont avancé des hypothèses de phases de construction antérieures — l'une évoquant une tour d'angle, l'autre la présence d'une inscription datée de 1520 — mais ces phases restent hypothétiques et indatables faute d'éléments conclusifs. De grands travaux de restauration, conduits à la fin du XXe siècle, ont permis de sauver le bâtiment de la ruine. Le château a été inscrit sur la liste des Monuments historiques par arrêté du 1er mars 2005. Propriété privée de la famille Lafferranderie, il est ouvert au public du 1er avril au 15 octobre.