Église Saint-Germain de Poitiers dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Germain de Poitiers

  • Rue Saint-Germain
  • 86000 Poitiers
Église Saint-Germain de Poitiers
Église Saint-Germain de Poitiers
Église Saint-Germain de Poitiers
Église Saint-Germain de Poitiers
Église Saint-Germain de Poitiers
Église Saint-Germain de Poitiers
Crédit photo : Enzo627 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Germain (ancienne) (cad. BW 173) : inscription par arrêté du 26 décembre 1969

Origine et histoire de l'Église Saint-Germain

L'église Saint-Germain, à Poitiers (Vienne), est un ancien édifice religieux aujourd'hui désaffecté et réhabilité dans les années 1990 comme auditorium pour le conservatoire à rayonnement régional de Grand Poitiers. Elle est édifiée sur les vestiges d'anciens thermes gallo-romains et placée sous le vocable de saint Germain, évêque de Paris mort en 576, en raison d'une visite supposée à Agnès, abbesse de l'abbaye Sainte-Croix. À l'origine romane, elle constituait la paroisse du bourg de Montierneuf, au nord de Poitiers. L'absidiole nord fut construite à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle, tandis que le clocher date du XIIIe siècle. Après les dégâts causés par la Guerre de Cent Ans, la couverture charpentée de la nef fut remplacée par des voûtes d'ogives au XVe siècle. Une chapelle latérale fut élevée en 1531-1532 par René Berthelot, alors maire de la ville, mais elle est aujourd'hui endommagée. À la suite des Guerres de Religion, des réparations furent entreprises, comme l'atteste la date "MAY 1593" inscrite sur un contrefort de l'abside. Au XIXe siècle, l'édifice fut dégradé lorsqu'il fut utilisé comme grange ou grenier à foin.

La nef comporte deux vaisseaux répartis sur trois travées. Les clés d'ogive des travées présentent des motifs distincts : la première porte une armoirie vierge, la deuxième représente un évêque et la troisième montre un ange tenant une armoirie à trois fleurs de lys. Les ogives du collatéral reposent sur des consoles ornées de motifs évoquant le chou frisé ou la chauve-souris, et l'arc d'entrée de l'absidiole est décoré de feuillages frisés. La chapelle de René Berthelot conserve seulement le heaume de ses armoiries sur la clé de l'arcade ; ses armoiries, décrites par René Crozet comme "d'or à trois aiglettes éployées d'azur", ont disparu au-dessus de la porte. L'absidiole nord est éclairée par deux étroites baies en plein cintre et couverte d'un cul-de-four parcouru par trois nervures toriques partant de la clé. Selon René Crozet, la voûte de l'absidiole traduit des influences de l'architecture Plantagenêt, influences que l'on retrouve également au rez-de-chaussée du clocher. Le clocher présente une voûte à huit nervures convergeant vers une clé ornée d'un personnage portant une croix, et aux intersections des liernes et des arcs formerêts se trouvent des figures sculptées de type angevin : masque, tête de chat, joueur de harpe et chouette.

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