Hôtel de Fontenoy en Meurthe-et-Moselle

Hôtel de Fontenoy

  • 54000 Nancy
Crédit photo : François BERNARDIN - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Façade sur rue, façade en retour sur cour, toiture, fontaine qui décore la cour : inscription par arrêté du 13 avril 1944

Origine et histoire

Construit entre 1722 et 1723 lors de l'aménagement du quartier du Bourget pour les proches du duc Léopold, l'hôtel doit son nom à son commanditaire Pierre-Georges Le Preudh'omme (ou Prudhomme), comte de Vitrimont, et à son épouse Constance-Françoise des Armoises, puis plus couramment à Louis Le Preudh'omme, comte de Fontenoy, second propriétaire. Il occupe une vaste parcelle comprise entre la rue du Haut-Bourgeois et le fossé de l'ancien rempart de la citadelle. L'édifice, attribué à Germain Boffrand, adopte un parti analogue à celui des hôtels nancéiens de Ferraris et de Custine : un corps principal en façade sur rue s'ouvre sur une cour bordée de deux ailes en retour et fermée par un corps de communs; une seconde cour de service et un chenil existaient à l'arrière mais ont disparu. La partie est de la propriété a permis l'aménagement d'un jardin clos comprenant six parterres symétriques disposés de part et d'autre d'une allée centrale, offrant ainsi l'une des rares dispositions en Lorraine d'un hôtel entre cour et jardin. Au XIXe siècle, l'hôtel a changé plusieurs fois de propriétaires, parmi lesquels le comte de Bourcier de Montureux et le vicomte de Villeneuve-Trans. Sous le Second Empire, le marquis Charles Louis Albert de Frégeville fit effectuer des transformations importantes : le corps de bâtiments contenant les communs fut supprimé et reconstruit en fond de cour (modification repérable entre la date d'achat de 1855 et le cadastre de 1865), un corps de bâtiment prolongea l'aile sur le jardin et plusieurs décors intérieurs, dont la cage d'escalier et les salons du premier étage, reçurent des aménagements dans le goût du temps, marqués par le monogramme CF. En 1934, le percement de la rue des Frères Henry amputea la partie est du jardin et le reliquat fut aménagé en square public. Propriété de la ville de Nancy depuis 1922, l'hôtel fit l'objet, en 1944, d'une campagne de protection du patrimoine classique : les décors furent inscrits et les façades, toitures ainsi que la fontaine classées. Depuis 1989, il abrite la Cour administrative d'appel de Nancy. Cette cour, créée par la loi du 31 décembre 1987 et entrée en fonction le 1er janvier 1989, est la juridiction d'appel des décisions rendues par les tribunaux administratifs de Besançon, Châlons-en-Champagne, Nancy et Strasbourg. Elle est composée de vingt-trois magistrats siégeant au sein de quatre chambres. La présidence a été assurée successivement par Roger Jacquin-Pentillon (1989-1992), André Guihal (1992-1995), Jean-François Hertgen (1995-1997), Henri Megier (1997-2000), Daniel Giltard (2000-2011), Odile Pierart (2011-2013), Françoise Sichler-Ghestin (2013-2020) et, depuis 2020, Sylvie Favier.

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