Château d'Angles-sur-l'Anglin dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château d'Angles-sur-l'Anglin

  • 1-11 Rue du Donjon
  • 86260 Angles-sur-l'Anglin
Château dAngles-sur-lAnglin
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Château dAngles-sur-lAnglin
Crédit photo : Joachim Jahnke (Jochen Jahnke) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Château (restes) : classement par arrêté du 10 février 1926

Origine et histoire du Château d'Angles-sur-l'Anglin

Perché sur un piton rocheux dominant à-pic l'Anglin, près de sa confluence avec la Gartempe et au sud du bourg, le site occupe un éperon long de 125 m et large de 10 à 50 m, isolé du village par un ravin. La place forte, attestée dès 1025, possède des origines anciennes : une construction primitive remonte au XIe siècle et le donjon de style roman, rectangulaire et flanqué de contreforts et de tourelles, date de la fin du XIIe siècle. Au XIIIe siècle la seigneurie passa aux évêques de Poitiers, qui en firent leur domaine à l’époque médiévale. Le donjon fut remanié au XVe siècle et, vers 1430, l'évêque Hugues de Combarel fit effectuer d'importantes réparations et fit édifier un « château neuf » que poursuivit Guillaume de Charpagne. Durant la guerre de Cent Ans Guichard III, seigneur d'Angles, joua un rôle militaire régional ; le château, passé aux Anglais, fut repris en 1372 à la suite d'un siège conduit par Bertrand Du Guesclin. Aux XVIe et XVIIe siècles, le donjon et les bâtiments connurent de nouveaux troubles et furent successivement occupés par les protestants, les ligueurs, les troupes royales et les frondeurs ; les évêques finirent par se désintéresser de leur entretien. Jugé coûteux à maintenir, le château fut abandonné après autorisation parlementaire en 1708 et commença, à partir de 1793, à servir de carrière publique. Propriété de la Société des antiquaires de l'Ouest à partir de 1923, puis de la commune depuis 1986, il a été classé au titre des monuments historiques le 10 février 1926.
Du côté de la rivière, deux tours flanquent un bastion qui les unit ; une tour en second plan, avec une autre tournée vers la route, encadre une petite porte ogivale surmontée d'une muraille et dépourvue de traces de pont-levis, porte qui devait communiquer avec la ville pour laisser passer les habitants en cas d'attaque. L'accès se faisait par une première cour triangulaire, fermée sur la route par une courtine reliant le donjon à une tour, dont la partie supérieure aurait abrité la chapelle castrale selon la tradition. Un rempart surélevé muni d'un chemin de ronde reliait la tour d'angle de l'entrée à une tour crénelée faisant face à l'Anglin. Le grand donjon ferme complètement la première cour et la sépare d'une seconde cour plus vaste ; ses faces intérieures montrent encore la base d'un couronnement de créneaux et l'accès à un chemin de ronde. L'avant-corps qui relie une tour d'angle à une tour médiane, sorte de bastion creux communiquant avec le donjon par une porte, contenait peut‑être un escalier desservant la salle supérieure. Au rez-de-chaussée du donjon une salle servait de magasin. Une deuxième cour secondaire, défendue par des parapets et des créneaux, était fermée par une tour ; une petite cour d'entrée, plus basse, était entourée de hautes murailles percées d'archères. En tête de l'éperon, un fossé taillé dans le roc barre le site ; derrière le donjon et à la pointe se dressaient les logis seigneuriaux dont les vestiges restent imposants. Une faille naturelle, retravaillée et appelée depuis « tranchée des Anglais », est liée à la légende d'un escalier taillé en une nuit par les assaillants. Le château est accessible au public.

Liens externes