Abbaye de Hohenbourg (Monastère de Sainte-Odile) à Ottrott dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Abbaye de Hohenbourg (Monastère de Sainte-Odile)

  • Mont Saint-Odile
  • 67530 Ottrott
Abbaye de Hohenbourg
Abbaye de Hohenbourg Monastère de Sainte-Odile
Abbaye de Hohenbourg Monastère de Sainte-Odile
Abbaye de Hohenbourg Monastère de Sainte-Odile
Abbaye de Hohenbourg Monastère de Sainte-Odile
Abbaye de Hohenbourg Monastère de Sainte-Odile
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Abbaye de Hohenbourg Monastère de Sainte-Odile
Abbaye de Hohenbourg Monastère de Sainte-Odile
Crédit photo : Bernard Chenal - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
700
800
900
1000
1100
1200
1300
1600
1700
1800
1900
2000
680
Fondation du monastère
VIIIe siècle
Adoption de la règle bénédictine
XIe siècle
Reconstruction initiale
1178
Arrivée des Prémontrés
XIIe siècle
Programme de construction majeur
1681
Incendie et reconstruction
1687-1696
Reconstruction de l'église
1734-1738
Construction du bâtiment d'entrée
XVIIe et XVIIIe siècles
Rénovation des bâtiments
1904-1908
Grands travaux de restauration
1924
Surélévation du clocher
1931
Institution de l'adoration perpétuelle
1930-1937
Rénovation par Robert Danis
2006
Élévation au rang de basilique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle Sainte-Odile, chapelle de la croix, bibliothèque, sculptures du cloître, chapelle des Larmes, chapelle des Anges : classement par liste de 1840 - Eglise conventuelle Sainte-Odile (cad. 17 1 ) : classement par arrêté du 22 juillet 1997

Personnages clés

Sainte Odile Fondatrice du monastère au VIIe siècle.
Relinde Abbesse ayant introduit la règle de saint Augustin et lancé un important programme de construction au XIIe siècle.
Herrade de Landsberg Abbesse et auteure du Hortus deliciarum, ayant contribué aux constructions du XIIe siècle.
Robert Danis Architecte responsable de la rénovation du monastère au XXe siècle.
André Raess Évêque ayant racheté le domaine en 1853, permettant la reprise du pèlerinage et des activités religieuses.

Origine et histoire de l'Abbaye de Hohenbourg

Le monastère de Sainte-Odile, dit Hohenbourg, se dresse sur le mont Sainte-Odile, dans la commune d’Ottrott (Bas-Rhin), sur un plateau rocheux protégé par l’enceinte du « mur païen ». Fondé en 680 par sainte Odile sur l’emplacement d’un ancien château fort appelé Hohenbourg ou Altitona, le sanctuaire devint rapidement un lieu de pèlerinage. Au VIIIe siècle sont attestés l’église conventuelle et plusieurs chapelles, ainsi que l’adoption de la règle de saint Benoît. Après des reconstructions aux XIe et XIIe siècles, le centre monastique connaît au XIIe siècle un important programme de construction sous l’abbesse Relinde, qui introduit la règle de saint Augustin, puis sous Herrade de Landsberg, auteure du Hortus deliciarum. De cette phase datent notamment la base des murs de l’église, la chapelle de la Croix, le voûtement de la chapelle Saint-Jean-Baptiste et les chapelles des Larmes et des Anges. Les Prémontrés sont appelés à desservir le monastère à partir de 1178, et concourent aux travaux et à la vie religieuse ultérieure. Le site subit de multiples destructions par des incendies et des pillages au cours des siècles, causés tantôt par des sièges ou des bandes armées, tantôt par des sinistres accidentels ; ces épisodes entraînent à plusieurs reprises des reconstructions importantes. Après un nouvel incendie en 1681, l’église conventuelle est reconstruite entre 1687 et 1696 et la façade ouest, la sacristie et les ailes conventuelles sont remaniées aux XVIIe et XVIIIe siècles, plusieurs éléments portant des dates d’inscription. Les XIXe et XXe siècles voient la restauration et l’extension des bâtiments : bâtiment d’entrée (années 1734–1738), grands travaux de début XXe siècle (1904–1908), surélévation du clocher et tourelle d’escalier datées de 1924, puis un vaste projet de rénovation entre 1930 et 1937 confié à l’architecte Robert Danis pour améliorer l’accueil des pèlerins. À la Révolution, le monastère est vendu comme bien national et les reliques doivent être mises à l’abri ; le domaine change plusieurs fois de mains avant d’être racheté en 1853 par l’évêque André Raess, ce qui permet la reprise du pèlerinage et des activités religieuses. Dès 1840, les chapelles et éléments sculptés furent protégés au titre des monuments historiques, et l’église conventuelle a été classée en 1997 ; l’église est élevée au rang de basilique pontificale en 2006. Une communauté religieuse, les Sœurs de la Croix, assure la vie monastique et l’accueil des pèlerins de 1889 à 2015, après quoi la gestion liturgique et l’accueil sont organisés par un recteur, un chanoine et une équipe permanente. Le sanctuaire poursuit l’adoration perpétuelle instituée en 1931, accueille pèlerins et touristes et a maintenu ses offices et ses traditions, y compris lors des contraintes de la pandémie de 2020–2021, période qui a coïncidé avec le jubilé marqué pour le 1300e anniversaire de la mort de sainte Odile. Aujourd’hui, le monastère présente un ensemble architectural et spirituel constitué de constructions allant du VIIIe au XXe siècle, centrées autour des chapelles anciennes, du cloître et de la basilique, témoignant de l’histoire complexe et continue du site.

Liens externes