Ancien couvent bénédictin Notre-Dame en Maine-et-Loire

Ancien couvent bénédictin Notre-Dame

  • 49500 Segré-en-Anjou Bleu
Ancien couvent bénédictin Notre-Dame
Ancien couvent bénédictin Notre-Dame
Ancien couvent bénédictin Notre-Dame
Ancien couvent bénédictin Notre-Dame
Ancien couvent bénédictin Notre-Dame
Ancien couvent bénédictin Notre-Dame
Ancien couvent bénédictin Notre-Dame
Crédit photo : Romain Bréget - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété d'une société privée ; propriété privée

Période

XIIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Bâtis subsistants sur les parcelles AB 128 (murs de cloître et de salle capitulaire médiévaux) , 129 (grande salle en aile de cloître et greniers du XVIIe siècle) , 126 (logement de l'économe du XVIIe siècle) , 139 (logis et parloir de l'abbesse) , 364 (logis des aumôniers de 1647) , 136 (escalier et logis XVIe siècle) , 123 (grenier neuf de 1673) , 121, 123, 142 à 146, 274 (murs de l'enclos) ; sols d'assiette archéologique sur les parcelles AB 126 à 128 (cloître) , 124, 125 (ancienne église paroissiale et abbatiale) , 123 (partie de l'ancienne nécropole) , 121, 140 (bâtiments ruinés entourant le cloître) : inscription par arrêté du 28 décembre 1994

Origine et histoire

L'ancienne abbaye bénédictine Notre‑Dame de Nyoiseau, située sur les bords de l'Oudon en Maine‑et‑Loire, a été fondée en 1109 par l'ermite Salomon, disciple de Robert d'Arbrissel, grâce aux dons fonciers de Gautier de Nyoiseau. Des vestiges du cloître datent du début du XIIe siècle et l'assiette archéologique du site devrait encore conserver des traces de l'époque médiévale, notamment du cloître et de l'ancienne église abbatiale et paroissiale ; quelques arcades et murs du cloître et de la salle capitulaire sont attribués aux XIIe–XIIIe siècles. Pour l'essentiel, les constructions visibles résultent de reconstructions et d'aménagements réalisés à partir du milieu du XVIIe siècle : le logis des aumôniers est daté de 1647, la grange — dite « grenier neuf » — est attribuée aux années 1673–1674 et reprend en partie un gros œuvre médiéval, et le pavillon abritant le logis de l'économe, les magasins, les anciennes cuisines ainsi que le logement et le parloir de l'abbesse remonte à la même période, avec des reprises extérieures et des aménagements intérieurs au XVIIIe siècle. Jusqu'à la Révolution, trente‑huit abbesses, souvent d'origine noble, se succédèrent à la tête de la communauté ; la dernière mère supérieure fut Madeleine‑Joséphine‑Catherine‑Éléonore de Scépeaux de Moulinvieux. Au XVIe et XVIIe siècles la famille du Bellay influença la gouvernance, et l'intervention du roi Louis XIII permit le rétablissement de l'observance bénédictine sous la direction de Françoise Roy, venue de l'abbaye Notre‑Dame de Nevers. En 1792 les biens de l'abbaye furent confisqués, les religieuses expulsées et l'église abbatiale incendiée lors des troubles qui suivirent ; le site fut ensuite abandonné, partiellement pillé et utilisé comme carrière, et le clocher de l'église s'effondra en 1827. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, le pavillon de l'économe a fait l'objet d'une restauration pour abriter la mairie, puis, depuis les années 2000, une association locale œuvre à la sauvegarde du lieu et organise des manifestations culturelles dans le cloître. L'abbaye a été mise en vente par la commune, puis acquise en septembre 2022 par les designers Maurizio Galante et Tal Lancman, qui envisagent d'y créer un « temple du design ». Le site a été retenu pour le Maine‑et‑Loire au titre du Loto du Patrimoine le 4 septembre 2023. Les vestiges visibles comprennent notamment les murs du cloître et de la salle capitulaire du XIIe siècle, la grande salle en aile de cloître, le logement de l'économe avec sa charpente et ses cheminées, les réserves et cuisines, le logis et le parloir de l'abbesse, le logis des aumôniers de 1647, ainsi que la grange dite « grenier neuf » de la fin du XVIIe siècle. Les bâtiments et les sols présentant un intérêt archéologique ont fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques le 28 décembre 1994, protégeant les éléments médiévaux et les constructions des XVIe et XVIIe siècles ainsi que les sols liés au cloître, à l'ancienne église et à une partie de l'ancienne nécropole.

Liens externes