Origine et histoire de l'ancien couvent
L'ancien couvent des Carmélites, aujourd'hui couvent des Oblats, se situe place Forbin, en haut du cours Mirabeau à Aix-en-Provence. Le couvent a été fondé en 1624 et une première chapelle construite en 1625 desservait la communauté. La chapelle actuelle a été édifiée de 1695 à 1701 d'après les plans de Thomas Veyrier, la façade étant réalisée par Laurent Vallon en 1697. Un décor peint du XVIIe siècle, attribué à Trophime Bigot, orne l'édifice. À la Révolution, les carmélites furent expulsées et la chapelle transformée en temple de la Raison ; en 1796 le couvent fut vendu comme bien national, l'autel baroque fut vendu et le mobilier dispersé. Au XIXe siècle, une partie des bâtiments fut occupée par les Missionnaires de Provence, appelés aussi Oblats de Marie-Immaculée. En 1816, saint Eugène de Mazenod acquit l'ancien couvent et sa chapelle pour y établir une maison de formation destinée aux jeunes prêtres ; une statue de saint Eugène de Mazenod se trouve à l'intérieur de la chapelle. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1911. La maison appartient toujours à la congrégation des Oblats et, depuis octobre 2012, elle dépend directement du supérieur général ; elle accueille le Centre international Eugène-de-Mazenod (CIEM), foyer pour étudiants et maison de sessions pour les oblats du monde entier. La chapelle a fait l'objet d'une rénovation en 2014. Elle est desservie par quatre prêtres oblats et un frère oblat de nationalités différentes. La messe est célébrée en semaine à sept heures, et les dimanches et fêtes à neuf et onze heures ; le sacrement de réconciliation est proposé les mardis, jeudis et samedis de 10 h à 12 h et de 16 h à 18 h. En juillet et août, une messe en anglais est célébrée le dimanche à 11 heures, spécialement pour les touristes. La chapelle accueille également régulièrement des expositions d'art et des concerts. D'architecture classique, elle présente une coupole elliptique de style proche de celui de Pierre Puget qui couvre une nef en croix latine sans collatéraux, accentuant l'effet de hauteur. L'édifice, largement éclairé par un lanterneau et quatre oculi, repose sur des pilastres composites au décor original. Deux bas‑reliefs de Thomas Veyrier, qui ornaient initialement le maître-autel, sont aujourd'hui déposés au musée des Tapisseries.