Ancien couvent des Dames de Sainte-Elisabeth, ancienne école nationale vétérinaire, actuellement Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon à Lyon 9ème dans le Rhône

Patrimoine classé École Couvent

Ancien couvent des Dames de Sainte-Elisabeth, ancienne école nationale vétérinaire, actuellement Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon

  • 2 Quai Chauveau
  • 69009 Lyon 9ème
Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon
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Crédit photo : Karldupart - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XVIIe siècle, 2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures des bâtiments entourant la cour centrale, y compris les galeries du cloître et le portique sur rue ; le grand hall central ; le grand amphithéâtre ; la bibliothèque et l'ancien musée d'anatomie (cad. R 20, 21, 23) : inscription par arrêté du 22 mai 1978

Origine et histoire du Conservatoire national

Le site du clos des Deux-Amants, en bord de Saône au pied de la colline de Fourvière dans le 9e arrondissement de Lyon, a successivement accueilli des établissements religieux, une école vétérinaire et le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon. Le nom du lieu provient d'un tombeau dit « des Deux-Amants », d'époque romaine, démoli en 1707 parce qu'il gênait la circulation. Le terrain est délimité au nord par le quartier de Vaise, au sud et à l'ouest par la montée de l’Observance et à l'est par le quai Chauveau.
En 1492 Charles VIII fonde sur l'emplacement de l'hôpital des Deux-Amants, mentionné dès 1170, le couvent des Cordeliers de l'Observance ; la première pierre est posée le 25 mars 1493 en présence d'Anne de Bretagne et la construction est achevée en 1496. Le couvent reçoit plusieurs visites royales au cours du XVIe siècle, est saccagé par les calvinistes en 1562 et voit son personnel réduire fortement à la veille de la Révolution ; une ordonnance du consulat de 1589 régit ses allées et venues.
Un monastère des Franciscaines de Sainte-Élisabeth est implanté sur un tènement voisin acquis le 2 janvier 1657 ; la pose de la première pierre de l'aile droite a lieu le 7 juillet 1675 en présence de l'archevêque Camille de Neufville de Villeroy, et des jardins sont aménagés au nord et à l'ouest. Après la suppression du premier couvent rue de la Charité en 1745, le clos des Deux-Amants devient le principal établissement des Franciscaines de Sainte-Élisabeth à Lyon ; Louis XIV et la reine mère l'ont visité en 1658 et la maréchale de Villeroy y a fait d'importants dons. Parmi les supérieures figurent Madeleine du Sauveur et Marie‑Françoise Pichon ; la communauté, passée de quarante à soixante‑dix‑sept sœurs après la fermeture du premier monastère, compte trente-sept religieuses à la Révolution, moment où le domaine devient propriété de la Nation.
L'école nationale vétérinaire, fondée par Claude Bourgelat, est transférée au monastère des Deux-Amants par arrêté du 6 Floréal an III (25 avril 1795) et son directeur demande la cession des bâtiments des Cordeliers le 13 Messidor an X (2 juillet 1802). Les travaux d'installation et de restauration se succèdent sous la direction de plusieurs architectes, parmi lesquels Cochet, Flachéron, Chenavard, Chabrol et, plus tard, Perrin, puis Tony Garnier et Pierre Bourdeix pour des adaptations techniques et la construction de bâtiments de clinique, de physiologie, d'anatomie et de chimie. Le potager devient jardin botanique et médicinal au nord et un parc boisé en terrasses est aménagé à l'ouest ; une gravure de Gabillot illustre l'aspect de l'école en 1853. Pendant la Première Guerre mondiale, les bâtiments sont réquisitionnés comme hôpital auxiliaire, et l'école quitte le site en 1978 pour Marcy‑l'Étoile.
La décision d'installer le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon sur ce site est prise en 1980 ; la réoccupation et la réaffectation des bâtiments interviennent en 1988. La médiathèque Nadia‑Boulanger occupe l'ancienne bibliothèque de l'école vétérinaire, la salle de concert d'orgue a été aménagée à l'endroit où fut pratiquée la première césarienne sur une jument, et le département de musique ancienne investit l'aile de parasitologie. Les jardins ont été retravaillés : au nord des parterres serrés évoquent l'ancien jardin médicinal, à l'ouest une terrasse accessible par un escalier à double volée mène à deux étages de terrasses bordées d'un mur de pierre, la seconde terrasse plantée d'une allée de marronniers étant dominée par une colline boisée ; le jardin de cloître se compose de quatre parterres de rosiers autour d'un bassin circulaire et entourés de buis.
Des vestiges du couvent du XVIIe siècle subsistent, principalement les rez-de-chaussée de l'aile nord et de la partie nord du bâtiment principal. Le bâtiment principal, orienté à l'est, se compose de trois corps rectangulaires en U autour d'une cour carrée, s'élevant sur un rez-de-chaussée et trois étages, d'un corps de portique qui ferme l'ensemble et d'un bâtiment de plan cintré adossé à la façade postérieure du corps central, abritant l'amphithéâtre d'honneur et éclairé par neuf baies en demi-cercle. La façade centrale présente neuf travées, les trois centrales formant un avant-corps couronné d'un fronton, tandis que les corps latéraux comptent treize travées ; les toits à deux versants reposent sur des charpentes en châtaignier. L'ensemble comprend également des bâtiments hérités de l'école vétérinaire — clinique, écuries, bâtiments de médecine générale et de physiologie-anatomie — et deux corps de passage en retour d'équerre qui donnent accès au jardin botanique au nord et à la cour de la clinique au sud. La grille de style Louis XV qui ferme la cour côté Saône est installée en 1826 et provient du château de la Balme de Bouhans.
La première église des Cordeliers était une petite construction gothique accompagnée d'un cloître à deux ailes ; de nouvelles constructions et plusieurs chapelles sont ajoutées aux XVIe et XVIIe siècles, et des restaurations sont entreprises après des dommages causés par les coups de canon lors d'entrées royales ; l'église est finalement démolie en 1846. Les religieuses avaient édifié leur propre église, à trois chapelles au moins, avec un maître-autel et un autel de la Sainte‑Vierge en bois doré, un chœur pourvu de boiseries et de tableaux ; dans le clos ouest existaient encore trois chapelles, dont une subsistait en 1837.
Sur l'origine du tombeau des Deux‑Amants, Jean‑Baptiste Monfalcon recense plusieurs hypothèses anciennes : monument funéraire attribué à Hérode Antipas et Hérodiade selon Guillaume Paradin, monument élevé à la mémoire de deux prêtres nommés Amandus selon Claude‑François Ménestrier, ou tombeau d'un frère et d'une sœur portant le nom d'Amandus selon Claude Brossette ; Jacob Spon rapporte que l'on pouvait lire les noms Amandus et Amanda, mais sa démolition en 1707 n'a apporté aucun élément décisif.

Liens externes