Ancien couvent des Minimes à Beauregard-l'Évêque dans le Puy-de-Dôme

Ancien couvent des Minimes

  • 63116 Beauregard-l'Évêque
Crédit photo : Marie-Lan Nguyen - Sous licence Creative Commons

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

La chapelle et les bâtiments adjacents : classement par arrêté du 1er décembre 1908

Origine et histoire

Le couvent des Minimes de Mirabeau, à Beauregard-l'Évêque (Puy-de-Dôme), est un ancien établissement religieux dont les éléments conventuels datent de la fin du XVIe et du XVIIe siècle, prolongés par des constructions du XVIIIe siècle. Il a été édifié à l'emplacement d'une chapelle dédiée à la Vierge par Guillaume Duprat, évêque de Clermont, qui, après avoir pris possession de son diocèse en janvier 1535, semble avoir décidé d'y entreprendre la fondation du couvent. Duprat, qui fit venir en Auvergne des religieux de l'ordre des Minimes et participa à l'introduction de la Compagnie de Jésus en France, légua des biens aux couvents qu'il avait fondés et confia la poursuite des travaux à plusieurs membres du clergé après sa mort le 23 octobre 1560. Le codicille de son testament indique que la chapelle était en chantier le 12 octobre 1560 et la date de 1572 inscrite dans le chœur marque probablement l'achèvement de sa construction. La chapelle de la Renaissance qui fait partie de l'ensemble est l'un des rares monuments complets de cette époque en Auvergne. Le couvent se compose de deux parties distinctes : la portion méridionale, construite au XVIe siècle et modifiée au XVIIe siècle, et la partie septentrionale, érigée au XVIIIe siècle. Vendus comme biens nationaux à la Révolution, les bâtiments ont ensuite été transformés, entraînant destructions et adjonctions ; ils ont été destinés à un hôpital puis, sous un autre propriétaire, convertis en exploitation agricole et rebaptisés « Mirabeau ». La partie nord a en outre été détruite par un incendie en 1920. La chapelle et les bâtiments adjacents ont été classés au titre des monuments historiques le 1er décembre 1908. L'élément le plus marquant de l'ensemble est l'église, qui borde le côté sud du cloître ; le bâtiment des religieux, adossé à l'est et remanié au XVIIIe siècle, subsiste, alors que le côté nord du cloître a disparu. À l'entrée, au nord, se trouve une cour dont l'emplacement est traditionnellement associé, sans preuve, à la chapelle Notre-Dame ; un passage en biais, daté du XIXe ou du XXe siècle, la relie au cloître. La façade ouest de l'église donne sur cette cour, tandis qu'un logis du XVIe siècle adossé au côté ouest du cloître forme le côté nord de la cour d'entrée. Le bâtiment nord du XVIIIe siècle qui prolonge les logements des religieux présente deux ailes en équerre. L'église est à nef unique, composée de cinq travées égales, le chœur occupant une travée ; la nef est couverte d'une suite de croisées d'ogives et éclairée par des baies. La trace au sol d'un jubé réalisé en 1582 est encore visible ; ce jubé a été démonté et transporté en Saintonge, au Priousté, près de Saintes.

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