Ancien couvent des Ursulines de la Davrays ou ancienne caserne Rohan à Ancenis en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Ancien couvent des Ursulines de la Davrays ou ancienne caserne Rohan

  • Boulevard de la Davrays
  • 44150 Ancenis-Saint-Géréon
Couvent des Ursulines de la Davrays à Ancenis
Ancien couvent des Ursulines de la Davrays ou ancienne caserne Rohan
Ancien couvent des Ursulines de la Davrays ou ancienne caserne Rohan
Ancien couvent des Ursulines de la Davrays ou ancienne caserne Rohan
Ancien couvent des Ursulines de la Davrays ou ancienne caserne Rohan
Ancien couvent des Ursulines de la Davrays ou ancienne caserne Rohan
Ancien couvent des Ursulines de la Davrays ou ancienne caserne Rohan
Crédit photo : Martoss8 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XVIIe siècle, 2e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Totalité de l'église et des bâtiments conventuels subsistants (cad. Q 102) : classement par arrêté du 13 septembre 1990

Origine et histoire du Couvent des Ursulines de la Davrays

Le couvent des Ursulines de la Davrays, implanté à Ancenis-Saint-Géréon, est un bel exemple d'architecture conventuelle classique comprenant une chapelle et deux ailes avec leurs galeries de cloître. Les Ursulines s'établirent à Ancenis en 1642 et la terre de la Davrays leur fut concédée par l'évêque de Nantes en 1643. La construction du couvent se déroula principalement entre 1660 et 1680 et se poursuivit jusqu'en 1743, une vaste aile orientale achevée cette année-là constituant le pensionnat. Le complexe comportait au rez-de-chaussée des classes et une galerie d'arcades autour de la cour sud ; 45 chambres étaient occupées par les religieuses et les grandes pensionnaires, probablement dans l'aile est. Le couvent accueillait des pensionnaires de familles aisées ainsi que des jeunes filles pauvres, assurant aussi une instruction religieuse et des soins gratuits aux malades ; au nord, quatre classes étaient ouvertes gratuitement aux enfants pauvres. Sous la Révolution, en 1792, les religieuses furent chassées et les bâtiments, devenus bien national, furent successivement transformés en hôpital militaire puis, dès 1797, en magasin à fourrage ; en 1808 ils servirent aussi à l'internement de prisonniers autrichiens. L'armée fit édifier de nouvelles constructions en 1875, créant la caserne Rohan qui accueillit des régiments d'infanterie puis, après la dissolution du 64e RI en 1924, un escadron de la garde républicaine mobile en 1928. La façade de la chapelle Saint-Joseph fut inscrite aux monuments historiques en 1929 ; l'ensemble de la chapelle et des bâtiments conventuels subsistants est classé par arrêté du 13 septembre 1990. Menacée de ruine à la fin des années 1970, la caserne Rohan vit son escadron transféré à Nantes en 1982, puis l'armée vendit le site en 1991. La ville d'Ancenis acquit la caserne en 1995 pour aménager le quartier Rohan : seule la caserne dite de l'Horloge fut démolie pour laisser place à un théâtre achevé en 2002 et à un ensemble résidentiel moderne, tandis que les autres bâtiments furent réhabilités. L'aile est du couvent (le pensionnat) fut inaugurée après réhabilitation en 1998, la chapelle et son ancien chœur furent restaurés en 2008 et la rénovation du cloître acheva l'aménagement du quartier en 2012. Aujourd'hui, la partie ouest du secteur abrite le lycée Jean-Baptiste Ériau et les services du Trésor public ; l'aile est rénovée accueille les services de la Communauté de communes du Pays d'Ancenis. Le théâtre Quartier Libre occupe le sud-est de l'ancienne caserne et, entre son pignon nord et l'aile est du couvent devenue Centre administratif « Les Ursulines », se trouve le jardin des Ursulines où ont été installées des sculptures de Jean-Claude Lambert. La chapelle, restaurée après des ruines, sert désormais à des concerts et à des expositions d'art contemporain. Le cloître abrite l'association d'histoire locale, des salles en rez-de-chaussée et des appartements aux étages. Sur le plan architectural, l'ensemble présente un vocabulaire classique : chapelle au nord, cloître ouvert au sud et une aile orientale d'environ 60 mètres qui formait le pensionnat, tous dotés de toitures mansardées couvertes d'ardoises. Les matériaux associent pierre de grison pour le soubassement, moellons de schiste enduits pour les parements et tuffeau pour encadrements, chaînages, corniches, frontons et lucarnes ; les ouvertures du pensionnat et du cloître témoignent de deux registres stylistiques.

Liens externes