Ancienne porte du potager des Ducs d'Epernon.

Photo de Ancienne porte du potager des Ducs dEpernon.

Crédit photo : Henry Salomé - Sous licence Creative Commons

Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1600

1700

1800

1900

2000

1598

Début de la construction

1603

Fin des travaux de Pierre Souffron

1616

Fin des travaux de Gilles de La Touche Aguesse

1626-1634

Construction de l'aile opposée

1661

Abandon du château

1819-1822

Adaptation carcérale

XIXe siècle

Transformation en prison

1875

Protection du château

Fin du XVIIIe siècle

Modernisation des toitures

1928

Incendie du château

1952

Fermeture de la prison

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le château, ses douves et le jardin (cad. A1 521, 523) : classement par liste de 1862 et par arrêté du 12 juillet 1956

Personnages clés


Pierre Biard	Auteur probable des dessins du château pour le duc d'Épernon.
Pierre Souffron	Architecte ayant dirigé les travaux jusqu'en 1603.
Gilles de La Touche Aguesse	Architecte ayant succédé à Pierre Souffron et travaillé jusqu'en 1616.
Alexandre Poitevin	Architecte ayant adapté le château en prison au XIXe siècle.

Origine et histoire

Le château des Ducs d'Épernon, aujourd'hui Musée historique et iconographique, a été édifié à l'emplacement d'un édifice médiéval à partir de 1598, probablement d'après des dessins de Pierre Biard pour le duc d'Épernon. Les travaux furent dirigés jusqu'en 1603 par Pierre Souffron, qui édifia le pavillon central et la partie septentrionale du corps de logis. Gilles de La Touche Aguesse lui succéda et, jusqu'en 1616, bâtit la partie méridionale du corps de logis ainsi que l'aile en retour vers l'est destinée à abriter des galeries. L'aile opposée et la clôture de la cour, percée d'un portail monumental, furent réalisées entre 1626 et 1634. Le château semble avoir été laissé à l'abandon vers 1661. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, son propriétaire remplace les toitures en pavillon d'ardoises par des toitures à croupes de tuiles creuses et modernise les baies rectangulaires en leur donnant un arc segmentaire. Après une nouvelle période d'abandon pendant la Révolution, l'édifice est restitué sous l'Empire à son propriétaire, qui le vend à l'État et le transforme en maison de détention pour femmes au XIXe siècle. De 1819 à 1822, l'architecte départemental Alexandre Poitevin l'adapte à cette nouvelle affectation : il ne conserve que deux travées de galeries qu'il transforme en pavillons, prolonge ces pavillons par des ailes basses et substitue au portail monumental une conciergerie. Protégé au titre des monuments historiques depuis 1875, le château et son décor subissent néanmoins d'importantes dégradations, aggravées par un incendie en 1928. La prison ferme en 1952 et l'édifice est alors restitué aux services des beaux-arts puis au ministère de la Culture. Des campagnes de restauration ont été entreprises depuis lors : la plupart des baies et une partie du peu de décor d'origine encore conservé ont été remises en état. Le bâtiment conserve ainsi la trace de ses transformations successives, de son rôle carcéral et des aménagements architecturaux réalisés du XVIIe au XIXe siècle.