Origine et histoire
Les vestiges des anciens remparts de Roye se situent à l'angle sud‑ouest de l'enceinte urbaine médiévale. L'élément principal est la tour Saint‑Laurent, une tour ronde et massive en brique, implantée sur un soubassement de grès et prolongée au nord par une courtine de grès. Les fortifications médiévales furent complétées au XVIe siècle par une enceinte bastionnée. La ville subit de nombreux sièges entre 1419 et 1653 et fut mise à sac à deux reprises par les armées du roi d'Espagne. La tour porte encore les traces de boulets de canon tirés par les troupes du Grand Condé au service de l'Espagne lors du siège de 1653. Avant la Révolution, elle communiquait directement avec le couvent des Minimes. Après la paix des Pyrénées et l'annexion de l'Artois, Roye perdit sa fonction militaire ; ses remparts furent progressivement démantelés et partiellement détruits aux XVIIIe et XIXe siècles, et l'esplanade des murailles convertie en promenade publique. Sur les sept tours originelles qui flanquaient l'enceinte, une seule subsiste aujourd'hui et les trois portes d'accès ont disparu. Malgré les destructions de la Grande Guerre qui anéantirent la ville, Roye a conservé une portion de ses remparts, rare dans la Somme. Les vestiges ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1992.