Barrière du Trône - Paris 11ème à Paris 11ème dans Paris 11ème

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Origine et histoire de la Barrière du Trône

La barrière du Trône, également appelée barrière de Vincennes, était une barrière d'octroi de l'enceinte des Fermiers généraux, installée sur l'actuelle avenue du Trône près de la place de la Nation, ancienne place du Trône. Elle avait pour fonction de faciliter la perception des taxes sur les marchandises entrant dans Paris et, comme la barrière de l'Étoile, célébrait une entrée prestigieuse, d'où son ornementation par deux colonnes monumentales. Construite en 1787 sur les plans de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, elle comportait deux guérites encadrant une grille d'environ 60 mètres, les guérites servant de piédestaux à deux colonnes hautes de 28 mètres. À l'est, deux pavillons identiques abritaient les bureaux et logements des commis de l'octroi. Entre le 13 juin et le 28 juillet 1794, une guillotine y fut installée ; les corps des 1 306 victimes furent envoyés vers des fosses improvisées qui ont précédé la création du cimetière de Picpus. Le 30 mars 1814, lors de la bataille de Paris, les élèves de l'École polytechnique se distinguèrent à la barrière du Trône en tenant une batterie de 28 pièces d'artillerie pour défendre la ville contre les troupes russe, prussienne et autrichienne de la Sixième Coalition ; ce fait d'armes fut commémoré en 1914 par la statue du Conscrit de 1814, œuvre de Corneille Theunissen, placée dans la cour de l'école. En 1845, les colonnes furent surmontées de deux statues de 3,8 mètres : Philippe Auguste, sculpté par Auguste Dumont au sud (12e arrondissement), et Saint Louis, sculpté par Antoine Étex au nord (11e arrondissement). La barrière fut photographiée par Hippolyte Bayard en 1849 et par Eugène Atget en 1903 ou 1904. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 24 avril 1907. Les pavillons et les colonnes subsistent sur l'avenue du Trône et marquent l'accès au cours de Vincennes, à l'est de la place de la Nation. En 2002, un important degré de dégradation des colonnes fut constaté par les architectes des monuments historiques, ce qui entraîna d'importants travaux réalisés de juillet 2008 à juillet 2010, comprenant la dépose et la rénovation des statues de bronze et le remplacement d'un grand nombre de pierres porteuses à la base des fûts, fortement effritées. Depuis 1993, les pavillons abritent des logements sociaux gérés par Paris Habitat, et leurs façades et toitures ont été restaurées en 2016. Le site comprend les deux colonnes et leurs statues, la décoration des bases et les pavillons nord (11e) et sud (12e).

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