Canal du Midi : Épanchoir de l'Argent-Double à La Redorte dans l'Aude

Patrimoine classé Pont-canal Canal du midi

Canal du Midi : Épanchoir de l'Argent-Double

  • Sur le canal du Midi
  • 11700 La Redorte
Canal du Midi : Épanchoir de lArgent-Double
Canal du Midi : Épanchoir de lArgent-Double
Canal du Midi : Épanchoir de lArgent-Double
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Crédit photo : Tournasol7 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Epanchoir de l'Argent-Double (cad. non cadastré, domaine public fluvial) : inscription par arrêté du 19 septembre 1996

Origine et histoire de l'Épanchoir

Le canal du Midi, anciennement appelé canal royal de Languedoc, est une voie de navigation française reliant Toulouse à la mer Méditerranée, conçue par Pierre‑Paul Riquet d'après des plans communiqués à Colbert en 1662. Les travaux, lancés sous l'autorité de Louis XIV, débutent en 1667 et associent une première mise en eau entre Toulouse et le seuil de Naurouze en 1671‑1672, une inspection et inauguration en mai 1681, une finition des travaux en décembre 1682 et l'ouverture au trafic en mai 1683. Situé en région Occitanie, le tracé traverse les départements de la Haute‑Garonne, de l'Aude et de l'Hérault, avec une partie du système d'alimentation dans le Tarn. Le bien inscrit par l'UNESCO comprend le tronçon principal de Toulouse au lieu‑dit Les Onglous à Marseillan, long de 241 km, un embranchement de 36,6 km entre Moussan et Port‑la‑Nouvelle, près de 82 km de rigoles d'alimentation, le canal de Brienne à Toulouse et un court raccord entre l'Hérault et l'écluse ronde d'Agde. Prolongeant son rôle de voie intérieure, le canal est relié au canal latéral à la Garonne — mis en eau à partir de 1856 —, formant avec lui le « canal des Deux‑Mers » qui permet la liaison Atlantique–Méditerranée. Ouvrage majeur du XVIIe siècle, il a révolutionné le transport fluvial et l'économie du Midi en résolvant le défi hydraulique d'alimenter le seuil de Naurouze, point le plus élevé du parcours. Le système technique imaginé par Riquet et perfectionné ensuite par Vauban repose sur la captation des eaux de la montagne Noire et sur l'implantation de rigoles et de réservoirs, dont le lac de Saint‑Ferréol, Lampy et le bassin de Naurouze. Deux rigoles principales, dites de la montagne et de la plaine, acheminent vers Naurouze les eaux captées sur divers ruisseaux et rivières, complétées plus tard par d'autres retenues et conduites (Cammazes, Ganguise, Galaube) pour sécuriser l'alimentation. Pour assurer la navigation, le canal est un bief de partage avec 57 km sur le versant Atlantique et 189 km sur le versant Méditerranée; le tirant d'eau garanti est de 1,4 m, la profondeur moyenne de 2 m et la largeur au miroir varie de 16 à 20 m. Le parcours comprend environ 328 ouvrages d'art liés au canal du Midi proprement dit — au total 400 pour l'ensemble des Deux‑Mers —, parmi lesquels on compte des écluses, ponts, aqueducs, ponts‑canaux, barrages, un tunnel et des aménagements singuliers comme l'écluse ronde d'Agde, l'escalier de Fonseranes, le tunnel de Malpas et les ouvrages du Libron. La réalisation du chantier mobilisa jusqu'à 12 000 ouvriers organisés en ateliers permanents et permit des innovations techniques, administratives et sociales pour l'époque, sous le contrôle de Colbert et avec l'appui d'ingénieurs comme Clerville, Vauban et Andréossy. La gestion du canal fut d'abord concédée à Riquet et à ses descendants, puis passa par diverses sociétés avant que l'État ne l'acquière officiellement en vertu de la loi de 1897 ; aujourd'hui Voies navigables de France assure son exploitation et sa direction territoriale Sud‑Ouest en est responsable depuis 1991. Le statut juridique du domaine public fluvial repose sur des textes codifiés au milieu du XXe siècle et s'appuie sur les limites fixées par les procès‑verbaux de 1772, incluant bâtiments, entrepôts et certaines retenues d'eau. L'entretien du canal reste un enjeu permanent en raison de l'ensablement, de l'apport d'alluvions et de la végétation ; le dragage, la réparation des digues et le maintien des ouvrages exigent une action annuelle et des moyens humains et mécaniques. Longtemps axe principal du transport de marchandises et de passagers, le canal a connu son apogée au XIXe siècle avant de subir la concurrence du chemin de fer puis de la route ; la batellerie marchande a quasiment disparu à la fin du XXe siècle au profit du tourisme fluvial. Aujourd'hui la navigation de plaisance, la location de bateaux, les promenades et les équipements culturels constituent l'activité dominante, le tracé accueillant également cyclotourisme, aviron et randonnées sur ses berges. Le canal contribue à l'économie locale : il emploie directement près de 1 900 personnes, générait des retombées estimées à environ 122 millions d'euros en 2000 et demeure très fréquenté durant la saison de navigation, ouverte du troisième samedi de mars à la première semaine de novembre. Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1996, le canal et son système d'alimentation sont protégés par plusieurs classements de sites et font l'objet d'une gouvernance partenariale mise en place à partir de 2016, accompagnée d'un plan de gestion approuvé en avril 2021. Les îlots arborés le long des berges, conçus initialement pour stabiliser les talus et produire des ressources, sont aujourd'hui mis à mal par le chancre coloré du platane (Ceratocystis platani) détecté à partir de 2006 et ayant conduit à des abattages et à des replantations par essences de remplacement. Le patrimoine hydraulique et paysager du canal — réservoirs, ponts‑canaux, écluses, ports et ouvrages spécialisés — illustre les savoir‑faire du XVIIe siècle et a servi de modèle en Europe, tant pour sa conception technique que pour son organisation de gestion. Si des opérations ponctuelles de transport de gros matériels ont montré la capacité résiduelle de la liaison des Deux‑Mers, le gabarit limité du canal restreint son usage marchand et les perspectives de développement doivent concilier exigences économiques et impératifs de protection environnementale et patrimoniale. Le canal du Midi reste ainsi une infrastructure vivante, entre usage contemporain pour l'eau et le tourisme et nécessité permanente d'entretien et de coordination entre l'État, les gestionnaires et les collectivités.

Liens externes