Canal du Midi : Pont-canal de l'Orbiel à Trèbes dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine fluvial Pont-canal Canal du midi

Canal du Midi : Pont-canal de l'Orbiel

  • 52 Route du Cabardès
  • 11800 Trèbes
Canal du Midi : Pont-canal de lOrbiel
Canal du Midi : Pont-canal de lOrbiel
Canal du Midi : Pont-canal de lOrbiel
Canal du Midi : Pont-canal de lOrbiel
Canal du Midi : Pont-canal de lOrbiel
Canal du Midi : Pont-canal de lOrbiel
Crédit photo : Tournasol7 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Pont-aqueduc de l'Orbiel : classement par arrêté du 24 mars 1950

Origine et histoire du Pont-canal

Le pont‑aqueduc de l'Orbiel, situé à Trèbes à l'intersection de l'Orbiel et du canal du Midi, remplace un franchissement à niveau du canal sur la rivière : un barrage fut détruit et l'ouvrage fut construit en 1686‑87 par Antoine Niquet d'après les plans de Vauban. Lors de son inspection des travaux du canal des Deux‑Mers en 1686, Vauban avait signalé que les épanchoirs aux traversées des rivières pouvaient perturber la navigation en crue et obstruer le canal par les matériaux charriés ; il préconisa la construction d'aqueducs et établit lui‑même des plans, le pont‑aqueduc de Trèbes étant cité à l'époque comme modèle et illustré dans des traités d'hydraulique. L'ouvrage est formé de trois arches ; à l'étiage l'Orbiel ne coule que sous l'arche occidentale, tandis qu'en crue la rivière envahit son lit majeur et que les trois arches peuvent ne plus suffire à assurer le débit. La largeur des voûtes entre têtes, 16,60 m, correspond au passage du canal et aux deux chemins de halage. Les arcs de tête, constitués de très longs claveaux, font saillie sur le nu du mur, mais cette saillie n'est pas uniforme : l'extrados est retaillé sur une longueur radiale de 28 cm, formant une retraite de 3 cm du côté de l'intrados. Ces faibles reliefs sur le nu du mur correspondent aux plans des pilastres placés au droit des piles, larges rectangles nus à ressaut, et aux fortes plates‑bandes qui soulignent le boudin du parapet. Les clés monumentales des arcs sont réalisées en trois pièces. Les culées sont protégées par de puissants murs en retour d'équerre à fruit prononcé, renforcés par des contreforts intérieurs. Les piles comportaient des éperons triangulaires à terminaison supérieure conique, aujourd'hui masqués par l'accumulation de galets. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1950.

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