Castrum de Larnagol dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine défensif Château

Castrum de Larnagol

  • Rue du Château
  • 46160 Larnagol
Castrum de Larnagol
Castrum de Larnagol
Crédit photo : P. Danilo Royet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1215
Hommage à Simon de Monfort
XIIIe siècle
Vestiges médiévaux
Fin du XIIIe siècle
Reconstruction du castrum
XIVe siècle
Baies géminées ajoutées
XVIIe siècle
Transformation complète
1768-1771
Acquisition d'éléments architecturaux
1924
Acquisition par Raymond Subes
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les vestiges du castrum (cad. AO 99) : inscription par arrêté du 25 mai 2001

Personnages clés

Bertrand de Cardaillac Seigneur ayant rendu hommage pour Larnagol en 1215.
Galhard de Larnagol Chevalier ayant cédé ses biens à Bertrand de Cardaillac en 1255.
Raymond de Caussade Seigneur ayant dressé un dénombrement des justices de Larnagol en 1504.
Raymond Subes Ferronnier d'art ayant acquis et enrichi le château au XXe siècle.

Origine et histoire du Castrum de Larnagol

Le castrum présente des vestiges datant du XIIIe siècle. L'état actuel des bâtiments résulte d'une reconstruction suivie d'une importante campagne de décoration au XVIIIe siècle. Il a été enrichi au début du XXe siècle après son acquisition par le ferronnier d'art Raymond Subes. La seigneurie de Larnagol, aussi appelée Darnagol, est inconnue avant l'hommage rendu en 1215 par Bertrand de Cardaillac à Simon de Monfort. Une famille de Larnagol est attestée au XIIIe siècle ; Galhard, chevalier, cède tous ses biens en 1255 à Bertrand de Cardaillac. Alphonse de Poitiers ordonne une enquête parce que le castrum et ses dépendances sont revendiqués par le roi d'Angleterre, et Larnagol figure parmi les lieux situés dans la baylie de Raimond Barasc visés par une assignation de 1287. En 1259 Déodat, dit Dorde, Barasc détient le fief de Larnagol, qui passe au début du XIVe siècle aux vicomtes de Calvignac par le mariage d'Alausie Barasc avec Guillaume de Calvignac. Vers 1350 Raymond de Caussade, seigneur de Puycornet, devient vicomte de Calvignac et seigneur de Larnagol par son mariage avec l'héritière de Dorde de Calvignac ; en 1375 son fils Raymond renouvelle les baux à fief au nom de sa mère. Les Caussade de Puycornet conservent Larnagol jusqu'à la fin du XVIe siècle. En 1504 Raymond de Caussade, seigneur de Puycornet et vicomte de Calvignac, dresse un dénombrement mentionnant toutes les justices attachées au lieu. En 1579 Louis de Caussade vend à réméré les rentes levées sur les terres de Larnagol à Dadine d'Hauteserre, qu'il doit racheter douze ans plus tard. En 1596 Diane d'Escars, son épouse, vend les terres de Calvignac et de Larnagol à Isabeau de Beauville, comtesse d'Escars ; le dénombrement établi alors décrit un château composé de deux corps de logis séparés par une basse-cour, auquel s'ajoutent une écurie et un four banal. Avant 1624 Charles de Cazillac, baron de Cessac, est devenu vicomte de Calvignac et de Larnagol ; son fils François vend en 1638 la vicomté à Charles de la Tour de Gouvernet et la terre de Larnagol, avec un château ruiné, à Pierre de Laporte, bourgeois de Figeac. En 1667 Pierre de Laporte, alors lieutenant général civil et criminel de la sénéchaussée, dresse un dénombrement pour la baronnie de Larnagol qui mentionne deux châteaux très anciens et ruinés situés à Larnagol, avec écurie, pâturages, four banal et droit de péage sur le Lot. La famille Laporte conserve la seigneurie jusqu'à la Révolution. C'est aux Laporte que l'on doit la transformation complète des bâtiments de la terrasse inférieure en un nouveau château tandis que la partie haute est affectée aux dépendances. Entre 1768 et 1771 ils acquièrent, pour 67 livres, des balustres et des colonnes provenant du château de Saint-Sulpice. Au XIXe siècle le château appartient successivement à Louis-Victor Benech, à la famille Sirand puis à Antoine Bonhomme en 1869. En 1870 la commune achète le château supérieur en vue d'y installer écoles et bureaux de la mairie ; le château inférieur passe aux Saint-Chamarand puis aux Gimberge, une famille de viticulteurs locaux. Le château inférieur est acquis en 1924 par le ferronnier d'art parisien Raymond Subes. Des vestiges du castrum médiéval subsistent principalement dans les deux parties du site. Dans le château supérieur subsistent des maçonneries qu'on peut attribuer éventuellement au XIe siècle et la base d'une tour à contreforts plats que l'on peut dater du XIIe ou du XIIIe siècle, cette tour ayant été englobée dans une reconstruction de la fin du XIIIe ou du XIVe siècle. Dans le château inférieur on conserve l'élévation d'un bâtiment à deux étages présentant des baies géminées datables de la fin du XIIIe siècle ou du XIVe siècle, dont les chapiteaux sont très semblables à ceux de Cavaniès, commune de Cahors.

Liens externes