Château de la Rochefoucauld à Liancourt dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de la Rochefoucauld à Liancourt

  • 4-8 Avenue d'Île de France 
  • 60140 Liancourt
Château de la Rochefoucauld à Liancourt
Château de la Rochefoucauld à Liancourt
Château de la Rochefoucauld à Liancourt
Château de la Rochefoucauld à Liancourt
Château de la Rochefoucauld à Liancourt
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Château de la Rochefoucauld à Liancourt
Château de la Rochefoucauld à Liancourt
Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Anciennes dépendances comprenant les communs, le pavillon du jardinier et la laiterie : inscription par arrêté du 3 décembre 1930

Origine et histoire du Château de la Rochefoucauld

Le château de la Rochefoucauld, situé à Liancourt (Oise), n'existe aujourd'hui que par ses communs, construits au XVIIIe siècle et inscrits aux monuments historiques le 3 décembre 1930. Au début du XXe siècle, la famille Floquet acquit la propriété et transforma les communs en manufacture de chaussures en ajoutant des sheds dans la cour. Dès le Moyen Âge, les terres de Liancourt, dans la vallée de la Brêche entre Creil et Clermont, étaient divisées entre plusieurs fiefs, dont la famille de Cressonsacq. À la fin du XIVe siècle, Jean Ier de Popincourt prit le titre de sire de Liancourt à l'occasion de son mariage avec Claude de Cressonsacq et fit édifier un manoir dont des traces subsistaient encore en 1796. Ce manoir, construit au milieu des prairies marécageuses entre la Brêche et la Béronnelle, est à l’origine du premier château de Liancourt ; il était entouré de douves et de murs puissants, sans être à proprement parler un château fort. En 1463 la seigneurie passa aux du Plessis, qui occupèrent Liancourt pendant plusieurs générations et laissèrent quelques armoiries et inscriptions dans l'église locale. Aux XVIe et XVIIe siècles les du Plessis exercèrent des fonctions importantes et connurent des destins marqués par les conflits de l’époque. Charles du Plessis et son épouse Antoinette de Pons engagèrent à partir de 1590 d’importants travaux pour améliorer le confort du château et incorporèrent l’ancien bâtiment de Popincourt aux nouvelles constructions. Denis Godefroy, de passage en 1637, décrit un corps de logis central flanqué de pavillons, une cour quadrangulaire bordée de galeries voûtées, un pont‑levis, une chapelle sur la porte cochère et des cuisines alimentées en eau courante. Il mentionne aussi la richesse des décors et du mobilier — appartements richement ornés, tapisseries, portraits, tableaux et une grande salle lambrissée — ainsi qu’une galerie ornée d’un tableau commémorant un combat de 1402. Le parc fut lui aussi transformé et des parterres furent réalisés notamment sous l’impulsion de Jeanne de Schomberg. Par alliance la seigneurie passa ensuite aux La Rochefoucauld ; la famille y développa le domaine, qui prit au XVIIe et XVIIIe siècles le nom de Liancourt‑les‑Belles‑Eaux et fut doté d’aménagements hydrauliques et d’éléments rapportés d’autres châteaux. La Révolution provoqua la saisie du domaine : le château servit de prison puis d’école et tomba en délabrement, et François XII de La Rochefoucauld, de retour d’exil, fit démolir une partie des bâtiments pour s’installer dans les communs. Après des successions et des ventes au XIXe siècle, le domaine sortit de la famille La Rochefoucauld en 1919 et les communs connurent des usages variés au XXe siècle — école, casernement militaire, usine, manufacture — avant d’accueillir des services municipaux et sociaux à partir de 1979. Les communs, qui avaient remplacé au XVIIIe siècle une basse‑cour du XVIIe siècle, présentent une rotonde centrale, des galeries voûtées en berceau, un portique et une horloge sur la façade sud ; ils abritaient autrefois une laiterie entièrement revêtue de marbre gris et équipée d’eau courante. Un incendie en 1989 détruisit la partie centrale ; la commune exerça son droit de préemption en 1991 et délégua l’opération à Oise Habitat, qui devint propriétaire en 1994 et engagea des mesures de sauvegarde. En 2003 la municipalité fit disparaître la couverture de la cour et le mur d’enceinte réunissant les pavillons, permettant ainsi la mise en valeur de l’architecture ; Oise Habitat réhabilita les deux pavillons et loua douze logements en 2004. Le projet d’installer la médiathèque Lucien Charton dans l’aile sud fut adopté en 2005 et la médiathèque a été inaugurée et ouverte au public en mars 2010. Une campagne de fouilles lancée en juillet 2012 a mis au jour, à proximité des communs, des vestiges de bassins et de fontaines du XVIIe siècle.

Liens externes