Construction du château XIVe siècle (≈ 1450)
Édification du château fort avec enceinte polygonale et tours rondes.
1837
Cadastre historique
Cadastre historique 1837 (≈ 1837)
Le cadastre montre la tour fermant l'angle nord-est d'un bâtiment rectangulaire.
1840
Description par l'abbé Tynturier
Description par l'abbé Tynturier 1840 (≈ 1840)
Mention des fossés et du pont-levis encore présents.
16 décembre 1937
Inscription aux monuments historiques
Inscription aux monuments historiques 16 décembre 1937 (≈ 1937)
Les ruines du château sont inscrites aux monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Milieu du XXe siècle
Restauration du château
Restauration du château Milieu du XXe siècle (≈ 2050)
Restauration par le propriétaire actuel, reconstruction de la tour opposée.
Patrimoine classé
Château (ruines) : inscription par arrêté du 16 décembre 1937
Personnages clés
Roserot
Auteur ayant décrit la forteresse en 1924.
Abbé Tynturier
A mentionné les fossés et le pont-levis en 1840.
Origine et histoire
Le château de Chazeuil, ruiné, est un ancien château fort du XIVe siècle situé à Chazeuil, en Bourgogne‑Franche‑Comté. Ses vestiges se dressent à l'ouest du village, sur une propriété privée en rive sud de la RD 27. On distingue une enceinte polygonale qui était flanquée de huit tours rondes et entourée de fossés aujourd'hui comblés. Les courtines et les tours conservent encore les premières assises d'un moyen appareil. L'entrée se faisait à l'ouest, entre deux tours, sur le plus petit côté du polygone. L'intérieur est détruit ; il ne subsiste qu'un escalier donnant accès au sommet des courtines et une citerne en cours de dégagement. La grande tour carrée renferme un cachot voûté accessible par un étroit trappon et éclairé uniquement par des barbacanes ouvrant sur les fossés. Au‑dessus se trouve une seconde pièce voûtée qui servait à enfermer les accusés. La partie supérieure comprenait trois étages de vastes salles à cheminées massives, aujourd'hui très délabrées et pour la plupart munies de fenêtres murées. Selon Roserot (1924), la forteresse située sur le plateau à l'ouest du village possédait un donjon haut de trente mètres. D'autres descriptions signalent qu'il subsiste une impressionnante tour‑saule flanquant l'angle nord‑est, accompagnée à l'ouest d'une tourelle d'escalier. Cette tour, haute de 22 mètres, comporte une cave voûtée, un rez‑de‑chaussée surélevé et deux étages coiffés d'un toit en pavillon ; sa façade orientale est ouverte de neuf baies réparties sur trois niveaux. Le cadastre de 1837 montre la tour fermant l'angle nord‑est d'un bâtiment rectangulaire composé de trois corps cantonnés de tourelles carrées délimitant une cour, et trois ans plus tard l'abbé Tynturier mentionne que le château était encore muni de fossés et d'un pont‑levis. Le logis et la porterie ont disparu, ne laissant que leur empreinte au sol. En ruine jusqu'au milieu du XXe siècle, le château a été restauré par son propriétaire actuel : la tour sud‑ouest était encore debout tandis que la tour opposée a été entièrement reconstituée ces dernières années. Un colombier rond couvert de laves, comptant plus de 1 200 boulins, complète l'ensemble récemment restauré. Les ruines sont inscrites aux monuments historiques par arrêté du 16 décembre 1937.