Origine et histoire
Le château de Balsac, situé sur la commune de Druelle Balsac dans l'Aveyron, comprend plusieurs bâtiments disposés autour d'une cour. Il a connu des remaniements du XIVe au XVIIIe siècle, avec des interventions notables aux XVIe et XVIIe siècles. Le corps de logis principal, percé de fenêtres Renaissance à meneaux, est flanqué de tours circulaires et d'un donjon. La porte d'entrée est encadrée de pilastres toscans soutenant un fronton. Le château a été incendié en 1570 puis reconstruit par Bertrand de Glandières et son fils Louis de Balsac (1561-1601). Un siège du château est relaté dans une chronique de 1660. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2007.
La seigneurie a longtemps appartenu aux familles de Glandières et de Balsac. Antoine de Glandières, qui épousa en 1503 Hélène de Rességuier, eut plusieurs enfants, dont Bertrand de Glandières, seigneur de Prades et de Balsac, qui participa aux combats contre les huguenots ; battu et fait prisonnier par le sire de Montaigut, il vit son château incendié et une rançon exigée, puis il fit reconstruire le corps principal avec les fenêtres Renaissance. Son fils Louis de Glandières, poète connu à Rodez sous le nom de Louis de Balzac, fit des études à Paris sous la direction de l'helléniste Daurat et publia des poésies et des pièces dédicacées à Henri III ; il épousa Hélène de Morlhon et eut plusieurs enfants, dont un fils mort sans alliance et plusieurs filles qui, par mariages, contribuèrent à la transmission du domaine.
Parmi les héritiers, Anne de Glandières épousa Jean de Faramond, lequel transmit ensuite la seigneurie à ses descendants. La famille de Faramond conserva le château pendant plusieurs générations ; Auguste-Alexandre de Faramond, baron de Jouqueviel et seigneur de Balsac, vendit finalement le château en 1779. En 1779, Guillaume Grailhe acheta le château et le domaine de Colombier ou de Lozières contre une rente viagère de 4 800 livres par an. Rose Grailhe (1766-1847), héritière de Balsac, épousa en 1786 Antoine Villa, qui n'eut pas d'héritiers et légua sa fortune en 1860 à Armand Grailhe. Par la suite Armand vendit le château en 1867 à Louis-Léon Mouly, avocat à Rodez ; celui-ci le revendit en 1882 à Jean-Pierre Gabriac, qui le céda en 1896 à Ernest Mercadier (1836-1911).