Lancement des travaux 15 avril 1611 (≈ 1611)
Début des travaux du château-bas par Jean Chardon, maître voyer du prince Henri de La Tour.
1614
Résidence princière
Résidence princière 1614 (≈ 1614)
Le château-bas devient la résidence princière jusqu'en 1642.
XVIe siècle
Quartier du moulin
Quartier du moulin XVIe siècle (≈ 1650)
Le site accueillait le quartier dit "du moulin", protégé par une fortification.
Début du XVIIe siècle
Construction du château-bas
Construction du château-bas Début du XVIIe siècle (≈ 1704)
Début de la construction du château-bas, entraînant la destruction du quartier du moulin.
1952
Classement historique
Classement historique 1952 (≈ 1952)
Le château-bas est classé au titre des monuments historiques.
Fin du XIXe siècle
Destruction du bastion
Destruction du bastion Fin du XIXe siècle (≈ 1995)
Destruction du bastion de Turenne et disparition de la halle aux carrosses dans un incendie.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Les façades et les toitures du bâtiment du XVIIe siècle, dit "Château-Bas", à l'exclusion de toutes dispositions intérieures : classement par arrêté du 22 décembre 1952 - Les constructions situées dans la cour du "Château-Bas" : maison du XVIe siècle en totalité ; corps de garde en totalité ; magasin en totalité ; grande traverse en totalité ; mur fermant la cour au nord-ouest (cad. BN 183, lieudit le Château) : inscription par arrêté du 26 mars 2003
Personnages clés
Jean Chardon
Maître voyer du prince Henri de La Tour, responsable du lancement des travaux du château-bas.
Henri de La Tour
Duc de Bouillon, commanditaire du château-bas.
Salomon de Brosse
Architecte ayant conçu les plans du château-bas.
Origine et histoire du Château-bas
Le château-bas de Sedan, appelé aussi palais des Princes, se situe en contrebas du château de Sedan et donne côté ville sur la place du château. Au XVIe siècle, le site accueillait le quartier dit "du moulin", protégé par une fortification et dominé par une terrasse élevée destinée aux pièces d'artillerie. Au début du XVIIe siècle, la construction du château-bas entraîna la destruction de ce quartier, dont une seule maison subsiste. À la même époque fut élevé un bastion de Turenne englobant le "fer à cheval" et se terminant par une traverse imposante clôturant la cour à l'arrière ; ce bastion a été détruit à la fin du XIXe siècle. Les travaux furent lancés le 15 avril 1611 par Jean Chardon, maître voyer du prince Henri de La Tour, duc de Bouillon, sur des plans de Salomon de Brosse. Le duc recherchait une résidence plus conforme aux goûts du temps et plus confortable que les appartements princiers du château fort. Résidence princière de 1614 à 1642, le palais devint, après l'annexion de la principauté par le royaume de France, la demeure du gouverneur de la ville. Disposé en T, l'édifice comportait à l'arrière une halle aux carrosses et des écuries dans une cour, et il était entouré de fossés franchis par un pont-levis. À partir de la Révolution, l'ensemble servit de caserne et le décor intérieur fut en grande partie détruit par cet usage militaire, à l'exception d'un escalier aux balustres de bois sculptés et d'une grande cheminée en pierre dans les sous-sols voûtés. Les fossés furent comblés en 1878, le pont-levis démonté et la halle aux carrosses disparut dans un incendie vers 1880. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1952 et inscrit en 2003. Architecturally, le château se situe à la charnière entre la Renaissance française et le classicisme du début du XVIIe siècle. Le bâtiment joue sur le contraste de ses deux façades : côté cour, sous de hautes toitures, la façade est rythmée par des pilastres jumelés, des fenêtres hautes à petits carreaux et des lucarnes couronnées alternativement de frontons triangulaires et circulaires; les pierres proviennent d'une carrière proche. Côté ville, la façade mêle pierres de taille et blocage crépi ; ses onze travées sont soulignées par un chaînage à bossages vermiculés, des fenêtres à petits carreaux et des lucarnes surmontées d'un vase de pierre, conférant à l'ensemble un aspect légèrement plus martial tout en conservant le caractère de palais. Le grand portail, qui évoque une porte de ville, marquait l'entrée depuis le talus entouré de fossés et précédé d'un pont-levis, premier accès avant le franchissement d'un second pont menant au grand châtelet. Un corps de bâtiment légèrement en retrait prolonge le corps principal, et le château-bas était autrefois relié au château de Sedan par une passerelle.