Château à Isigny-sur-Mer dans le Calvados

Château

  • 14230 Isigny-sur-Mer
Château
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Crédit photo : Xfigpower - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de l'orangerie et du pavillon situé au sud de celle-ci ; pavillon de fantaisie situé au nord, y compris le décor intérieur de gypseries ; jardin de l'orangerie (cad. B 122, 123) : inscription par arrêté du 5 novembre 1970

Origine et histoire

Le château de Vouilly se dresse sur la commune déléguée de Vouilly, à un kilomètre à l'est du bourg, dans la commune nouvelle d'Isigny‑sur‑Mer, département du Calvados, en Normandie. Il est attesté dès le XIe siècle et change de mains à plusieurs reprises, notamment après la Guerre de Cent Ans. Reconstruit au XVIe siècle, il fut ensuite cédé à la famille de Cussy, qui réalisa de nombreux aménagements dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, notamment une orangerie, des pavillons et un jardin à la française. On relève parmi ses membres Antoine‑Raoul Marie, marquis de Cussy‑Vouilly, qui épousa en 1784 Armande‑Marie Bignon (1765‑1809). Au XIXe siècle, le complexe perdit des tours et des éléments du pont‑levis. Durant la bataille de Normandie en 1944, un émetteur installé dans l'orangerie diffusa les messages des journalistes alliés couvrant les opérations ; ce rôle se poursuivit jusqu'au 18 juillet 1944. Le château accueillit également des conférences de presse tenues par le général Bradley ; la salle à manger fut attribuée aux correspondants de guerre et une pièce voisine servit à la censure. Une plaque déposée par l'Overseas Press Club of America rappelle ce rôle, une machine à écrire Underwood y est conservée et la salle des correspondants a peu changé. L'édifice sert actuellement de chambre d'hôtes. L'orangerie, typique de l'architecture du milieu du XVIIIe siècle, présente une porte ornée d'une tête féminine, un fronton portant les armoiries de la famille de Cussy et une balustrade. Les pavillons de fantaisie conservent un décor de gypseries, l'ensemble garde des douves et le colombier compte 750 boulins. Par arrêté du 5 novembre 1970 sont inscrits au titre des monuments historiques les façades et toitures de l'orangerie et du pavillon situé au sud de celle-ci, le pavillon de fantaisie situé au nord, y compris son décor intérieur de gypseries, ainsi que le jardin de l'orangerie.

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