Château à Courtivron en Côte-d'or

Château

  • 21120 Courtivron
Château
Château
Crédit photo : Auteur inconnuUnknown author - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1118
Premier seigneur connu
1365
Vente autorisée
1379
Déplacement de la chapelle
1581
Millésime sur le parement
1695
Érection en marquisat
1709
Transfert de la chapelle
1820
Installation d'une filature
1892
Fermeture de la filature
Fin du XVIIIe siècle
Reconstruction du château
1971
Inscription des façades
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures, sol de la cour d'honneur, douves avec leur pont (cad. B 124, 125) : inscription par arrêté du 29 mars 1971

Personnages clés

Odo de Saulx Premier seigneur connu du château en 1118.
Jean de Saulx Seigneur qui acheta la maison forte en 1365 et déplaça la chapelle en 1379.
Philippe II de Bourgogne Duc qui autorisa la vente de la maison forte en 1365.
Girard de Vienne Seigneur qui rendit hommage au roi pour la seigneurie en 1521.
Paul Dubois Sculpteur attribué des statues de Diane et d'Apollon du grand salon.

Origine et histoire

Le château de Courtivron, situé à la limite sud du village et implanté en fond de vallée, occupe une plate-forme en demi-octogone régulier entre deux bras de l'Ignon. Le plus ancien seigneur connu est Odo de Saulx en 1118 ; en 1365 le duc Philippe II de Bourgogne autorisa la vente de la maison forte à Jean de Saulx, qui affranchit les habitants et déplaça en 1379 la chapelle de Saulx-le-Duc à Courtivron. La seigneurie demeura dans la famille avant de passer successivement aux familles de Beaufremont, Mailly puis Compasseur de Vitre. En 1521 Girard de Vienne rendit hommage au roi pour la seigneurie et, en 1641, le village fut détruit par l'armée du maréchal de Grancey ; la terre de Courtivron fut érigée en marquisat en 1695. La chapelle Sainte-Anne fut transférée de Saulx au château en 1709. Au début du XIXe siècle une filature y fut aménagée : en 1820 elle comptait 18 métiers à tisser de type Mulle-Jenny et quatre métiers en continu, l'entreprise employa 156 personnes en 1856 et dénombrait 21 métiers en 1860 avant de fermer définitivement en 1892 ; les bâtiments de l'usine furent démolis, ne subsistant que des logements ouvriers à l'ouest et le bâtiment d'une turbine dans le parc.
Le château et les communs de chaque côté de la basse-cour furent presque entièrement reconstruits peu avant la Révolution. Entouré d'un large fossé en eau, l'ensemble se compose de deux ailes, d'un corps de logis et d'une cour ; au milieu de la façade principale, à côté de la porte d'entrée, se trouve une ancienne tour en pierre de taille entourée de douves. Le rez-de-chaussée abrite les offices et la cuisine, le premier étage est distribué en chambres, le second sert de garde-meuble et le dernier de dépôt ; chaque étage est percé de plusieurs croisées et la partie supérieure conserve un couronnement constitué d'une plate-bande en pierre de taille.
Du château médiéval ne subsiste qu'une tour rectangulaire située au nord de la plate-forme, au milieu du plus grand côté ; son espace intérieur est divisé en cinq niveaux, le rez-de-chaussée étant éclairé par quatre jours en archère, et le cinquième niveau s'ouvrant sur chaque face par deux fenêtres de tir à coussiège. Le toit en pavillon repose sur une couronne de corbeaux ayant vraisemblablement porté un mâchicoulis ; les étages sont desservis par un escalier en vis en œuvre, logé dans l'angle nord-est, et l'accès se fait au sud par une large porte donnant sur la cour. On y trouve trois cheminées simples, et le parement porte le millésime 1581.
Le parc, boisé au nord et au sud, est complété par des jardins à la française qui s'étirent entre les communs et l'ancienne orangerie pour rejoindre un pavillon du XIXe siècle au toit d'ardoises ; le parc abrite également une glacière. Les façades, les toitures, le sol de la cour d'honneur, les douves et leur pont font l'objet d'une inscription par arrêté du 29 mars 1971. Les statues de Diane et d'Apollon du grand salon sont attribuées au sculpteur Paul Dubois.

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