Origine et histoire
Le château de Villers-la-Faye, situé à Villers-la-Faye (Côte-d'Or) en Bourgogne-Franche-Comté, est daté du XVIe siècle. La maison forte se dresse au sud-est du village, sur la butte du mont Saint-Victor, et est reliée au village et à la route par une chaussée le long de laquelle s'est développé un petit hameau issu de la basse-cour. Le nom d'Étienne de Villers est mentionné le 10 mai 1370. Le 5 juin 1546, Jean de Damas, seigneur de Marey et de Villers, vend une partie de sa seigneurie à Sébastien de Villers ; cet acte révèle l'existence d'un procès au bailliage de Dijon entre Jean de Damas et les officiers du roi au sujet du fief de la maison forte et du château de Villers. Le 27 février 1594, le sieur de Vaulsey, exclu de Saint-Jean-de-Losne avec ses gens, tente d'investir la maison de Villers. Entre 1617 et 1625, une muraille est élevée autour du château, la lanterne de la cour carrée est couverte, la grange réparée et le pont-levis reconstruit. La chapelle Saint-Rémy est fondée par François de Villers et Jaqueline de Pontailler en 1630. La tour au Guépet, dite aussi tour de la Tournelle, est détruite. En 1869, Joanne ne signale plus que les ruines d'un château du XVe siècle. La maison forte est composée de bâtiments agencés autour d'une cour carrée ; face au village, le porche d'entrée ne conserve pas de trace de pont-levis mais reste surplombé par les corbeaux d'une bretèche. À gauche du porche, un bâtiment d'un étage s'ouvre à l'est par deux croisées et une archère-canonnière. L'angle sud-ouest porte une puissante tour ronde dont les fenêtres de tir dominent l'ensemble, tandis que l'angle nord-ouest était équipé d'une tour ronde de dix mètres de diamètre, encore mentionnée au cadastre de 1827 et aujourd'hui disparue. Une tour-porche, au nord-est, permettait le passage de la route à la basse-cour. La petite cour carrée présente, au sud, une galerie en colombage sur portique à piliers de pierre et, à l'est, un corps de logis doté de deux portes à accolades, de deux croisées à linteau droit, d'un puits et d'une grande niche abritant une statue. L'ensemble est entouré de larges terrasses qui ont jadis été creusées de fossés. Les façades et les toitures, la galerie en bois et le puits font l'objet d'une inscription aux monuments historiques par arrêté du 30 décembre 1925. Pour poursuivre la documentation, on peut consulter les listes et portails consacrés aux châteaux et monuments historiques de la Côte-d'Or ainsi que les ressources Mérimée et les portails nationaux relatifs aux châteaux et aux monuments historiques.
