Origine et histoire du Château d'Ajat
Le château d'Ajat est situé au nord de la commune d'Ajat, en Périgord noir, sur la rive gauche de la Vézère, dans le département de la Dordogne (Nouvelle-Aquitaine). L'édifice se compose de deux corps de logis ; le plus important est aligné dans le même sens que l'église et relié, par une galerie, à un pavillon. Cette galerie, à double étage, ferme à l'ouest une cour intérieure dont l'est est limité par un ancien mur de défense ; un vaste escalier à la française en saillie complète cet ensemble. Les façades sont entièrement couronnées de mâchicoulis. Les intérieurs sont bien conservés, avec d'anciens plafonds à solives apparentes et des boiseries du XVIIe siècle. Selon la tradition, le château aurait une origine ancienne liée aux Templiers, et certaines sources indiquent qu'il a été édifié sur les bases d'un château du XIIIe siècle, avec des éléments construits du XIVe au XVIIIe siècle. En revanche, l'analyse des constructions laisse penser que rien ne remonterait au-delà du XVIe siècle. Le fief d'Ajat a appartenu à une branche de la famille de Hautefort, issue du rameau de Marqueyssac. René de Hautefort, seigneur de la Motte, de Marqueyssac et de Bruzac, épousa Jeanne de Marqueyssac ; leur fils François, seigneur d'Ajat et appelé marquis d'Ans-Hautefort, épousa Jeanne d'Abzac de la Douze et mourut au château d'Ajat le 23 décembre 1718. De cette famille sont issus notamment Bernard, marié en 1700 à Marie de Montesquieu de Montluc (qui apporta le château de Fages), Marie de Hautefort mariée à Jean‑François Duchesne, comte de Montréal, Jean‑Louis de Hautefort, gouverneur et lieutenant général, Jeanne Charlotte mariée à Antoine Joseph de Faubournet de Montferrand, ainsi que plusieurs autres alliances avec les familles d'Arlot de Frugie, de Taillefer et de Sanzillon. La famille de Hautefort conserva la seigneurie jusqu'à la Révolution. Le château est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 8 juin 1925.
