Origine et histoire
Le château d'Allagnat tire son origine d'un édifice médiéval, dont subsiste un donjon circulaire probablement des XIIIe ou XIVe siècles. Bâti autour d'une cour sur les vestiges d'un ancien château fort appartenant aux seigneurs de Murat — dont le blason figure à l'entrée — il a été agrandi au XVIIe siècle dans un style classique rustique propre à l'architecture rurale de la région. Les bâtiments accolés à la tour, à l'ouest de la cour, forment aujourd'hui le logis et datent principalement du XVIIe siècle ; une tourelle d'escalier en vis dessert la partie sud. Le corps de logis nord a été incendié en 1945 après une occupation ; ses restes servent désormais de dépendances (anciennes cuisines, four, cellier et grenier). Des décors intérieurs des XVIIe et XIXe siècles subsistent. Un texte de 1680 mentionne un pont‑levis aujourd'hui disparu. Au début du XIXe siècle, la famille Culhat de Chamond a fait ajouter un avant‑corps à la partie sud‑est et refait le jardin d'agrément à l'est ; ce jardin, organisé en terrasses, est remarquable par sa présence à cette altitude et jouxte une vaste hêtraie. Au XIXe siècle, l'édifice a connu un nouvel agrandissement dans un style éclectique. Les propriétaires se succèdent : au XVIIe siècle les de Chabannes, seigneurs de Nébouzat, puis les Roussel, seigneurs de la Batisse ; au XVIIIe siècle les Jouvenceau (faïencerie de Clermont‑Ferrand), puis, en 1797, les Culhat de Chamond, qui conservent la propriété jusqu'en 1911. Au XXe siècle, Allagnat appartient successivement à Madame des Mazis, puis aux Rochette de Lempdes.