Château d'Ambleville dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château d'Ambleville

  • 1 Rue de la Mairie
  • 95710 Ambleville
Château dAmbleville
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Crédit photo : Patrick Charpiat - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIe siècle, XVIIIe siècle, 2e quart XXe siècle, 4e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le château, à l'exclusion des parties classées : inscription par arrêté du 4 juin 1926 - Les façades et toitures : classement par arrêté du 20 juin 1945 - Le parc du château, y compris les parties bâties et les murs d'enceinte et à l'exception de la statuaire, ainsi que les façades et toitures des bâtiments des communs et les deux éléments originaux déposés de tourelle du château (cf plan annexé à l'arrêté) (cad. B 1676, 640, 643) : inscription par arrêté du 13 décembre 2006

Origine et histoire du Château d'Ambleville

Le château d'Ambleville est un château Renaissance situé à Ambleville, dans le Vexin français. Dès le XIe siècle, une forteresse défendait la frontière avec la Normandie ; l'édifice actuel relève principalement des débuts du XVIe et du XVIIIe siècle et domine un jardin agencé en terrasses. Le domaine, protégé au titre des monuments historiques et inscrit dans le parc naturel régional du Vexin français, a reçu le label Jardin remarquable, le Grand prix européen E.B.T.S. des jardins en 2015 et une étoile au Guide Vert Michelin depuis 2016. La seigneurie d'Ambleville appartient aux Essarts dès son premier témoignage au XIIIe siècle, puis passe par mariage à la famille de Mornay qui la conserve jusqu'en 1711. Louis de Mornay confie à l'architecte Jean Grappin la transformation du château médiéval, notamment le placage de la façade Renaissance encore visible sur la façade nord. Jadis entouré de douves et appuyé sur les rives de l'Aubette aux confins de l'Île-de-France et de la Normandie alors anglaise, le château voit son donjon détruit au milieu du XVIIIe siècle puis remplacé par une aile à la fin du siècle. La propriété change à plusieurs reprises de mains aux XVIIIe et XIXe siècles (familles de Marolles, Labbé, Dupuis de Gerville, Filleul d'Amertot, Cavelier de Montgeon), puis revient au XXe siècle à différents acquéreurs, dont Ernest Leprêtre et, en 1893, Charles Sedelmeyer. Sedelmeyer restaure le château, y installe un théâtre, replace des cheminées et des balcons vénitiens du XVIe siècle et enrichit les jardins de statues italiennes provenant de la vente de la villa d'Este, aujourd'hui conservées à Villarceaux ; il vend une partie de sa collection à Drouot en 1907. Après la disparition de Sedelmeyer en 1925, la famille de Tulle de Villefranche devient propriétaire et conserve le domaine jusqu'en 2003, date à laquelle la famille Coutau-Bégarie entreprend une importante campagne de restauration du château et de reconstitution des jardins avec les services des Monuments historiques. Les communs conservent des éléments partiels du XVIIe siècle.

Le jardin, essentiellement vivrier jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, présente d'abord un aspect « à l'anglaise » avec pièces d'eau et bosquets ; en 1928 il adopte une physionomie à tendance italienne. La terrasse intermédiaire est dessinée à l'imitation d'un parterre d'eau de la Villa Gamberaia près de Florence, tandis que la terrasse supérieure s'inspire d'un tableau de Paul Brill conservé à la Villa Artena près de Rome. Devant la demeure, la terrasse supérieure offre un alignement de la fin de l'Ancien Régime ouvrant sur une vue dégagée sur la vallée. Des aménagements de l'Entre-deux-guerres ont été adaptés dans les années 1980 : motif rayonnant de haies, structure en damier avec topiaires évoquant un jeu d'échecs ; l'ensemble comprend également une serre, un pédiluve et un verger. Ces jardins constituent un exemple particulièrement abouti de jardin à l'italienne.

Le château conserve une riche collection de mobilier et d'œuvres : portraits — dont un portrait de Louis XVIII attribué à l'atelier du baron Gérard —, tapisseries d'Audenarde, cabinets en ébène (notamment des œuvres attribuées à Pierre Gole et à Jean Armand), commodes, bureaux et meubles en marqueterie Boulle, sièges et ensembles d'époques Louis XIII à Louis XVI, bustes et statues en marbre, bronzes d'après l'antique et vitrines d'émaux de Limoges. Une grande bibliothèque en chêne de style Renaissance et d'autres éléments d'ameublement complètent ces collections ouvertes à la visite. Le château et les jardins sont accessibles au public les fins de semaine, de juin à septembre, selon les horaires affichés.

Liens externes